Le discours de politique générale du Premier ministre, hier, à l’Assemblée nationale, permet de dresser un premier constat : l’heure est déjà aux revirements et aux promesses électorales qui ne seront pas tenues.
Fiscalité et dépenses publiques. La réforme de l’ISF et la taxe à taux unique de 30 % sur les revenus du capital, qui étaient annoncées pour redonner de l’attractivité à notre pays, sont décalées à 2019… au moins.
La suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages, un engagement ferme du Président de la République qui suscite de très vives inquiétudes chez les élus locaux mais également chez les 20 % des contribuables restant et les propriétaires de leurs logements qui deviendront une variable d’ajustement sur qui pèseront les hausses d’impôts, est renvoyée à la fin du quinquennat.
Les baisses des impôts, qui devaient intervenir immédiatement, seront finalement étalées dans le temps, sur 5 ans. Autant dire que certaines ne verront jamais le jour.
Seule confirmation, la hausse de 1,7 point de la Contribution sociale généralisée dès 2018 pour les retraités ayant une pension supérieure à 1200 € pour une personne seule, et seulement 1800 € pour un couple, afin de permettre un gain de 20 € mensuels – avant impôt ! – pour un salarié payé au SMIC.