Par lettre du 31 juillet 2012, faisant suite à un article paru ce même jour dans le cahier départemental du journal Le Parisien, Franck MARLIN avait alerté le directeur régional Paris Sud Est de la SNCF sur les dysfonctionnements successifs ayant affecté le système de freinage de rames circulant sur la ligne D du RER.

En effet, cet article relatait des défaillances, matérialisées à travers quatre incidents survenus entre le 14 juin et le 2 juillet derniers, notamment en raison de normes de maintenance et d’entretien inadaptées au volume croissant d’exploitation des rames. C’est pourquoi il avait demandé quelles étaient les mesures envisagées pour optimiser la fiabilité du matériel roulant, nécessaire à la sécurisation pérenne des déplacements des usagers et à l’amélioration des conditions de travail des cheminots. Le directeur des lignes D et R, Franck DUBOURDIEU, vient de répondre à votre député.

 

Monsieur le Député,

Vous avez souhaité connaître les mesures envisagées afin d'optimiser la fiabilité du matériel roulant de la ligne D du RER après la circulation d'informations sur des dysfonctionnements du système de freinage.

Je tiens à vous restituer ici les éléments de réponse qui ont été apportés en toute transparence aux représentants du STIF.

Nous avons eu à connaître deux cas de semelles de freins anormalement usées sur du matériel Z 5300. Ces deux cas sont isolés: nous avons fait réaliser un "état parc", c'est à dire, la visite de toutes les semelles de tous les trains, et aucune autre anomalie n'a été décelée.

Concernant le cas recensé sur la Z 5353, la cause en est probablement une mauvaise exécution de l'Examen Sécurité (ES) réalisé sur faisceau après un Examen Mécanique (EMN) en mai où toutes les semelles avaient été remplacées. A la suite de ce constat, des mesures managériales de veille et de contrôle ont été prises.

Pour ce qui est de la Z 5346, l'usure anormalement rapide d'une semelle du seul bloc frein n05 conduit à considérer comme cause probable un mauvais fonctionnement de ce bloc frein. (Les cotes avaient été relevées en EMN le 26/06/2012 où toutes les semelles avaient été remplacées). Une expertise de cet organe est en cours au Technicentre réparateur de Rennes

Enfin, une rame Z 20500 a par ailleurs présenté une présomption de "boite chaude" (échauffement de la boite frein, signalé par un conducteur) puis, plusieurs jours plus tard, un dégagement de fumée (signalement client).

L'expertise immédiate du Technicentre industriel de St Pierre-des-Corps ainsi que la réalisation de marches d'essais avec un expert n'ont pas décelé d'éléments anormaux sur cette rame.

Pour l'anecdote, les semelles de frein concernées ne proviennent pas d'Argentine, comme affirmé dans l'article du Parisien, mais de l'Yonne. Quelque soit leur provenance, leur qualité est systématiquement contrôlée, selon des normes très précises.

Je tiens à vous rassurer, ces incidents n'ont aucune conséquence sur la sécurité des rames (pour mémoire, les Z 5300 ont 56 semelles de frein et disposent également d'un freinage rhéostatique en plus de ce freinage pneumatique) ni sur la régularité de la ligne.

La maitrise de la sécurité du système est garantie par des procédures robustes, éprouvées et sous contrôle de l'Etat (renouvellement du certificat de sécurité de la SNCF).

En espérant avoir répondu à vos interrogations, je vous prie de croire, Monsieur le Député, à l'assurance de ma considération distinguée.

Franck DUBOURDIEU
Directeur des lignes D et R

 


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