Au lendemain de la fête nationale où nous avons célébré les valeurs républicaines et notre histoire commune, dans un rassemblement et une effervescence toute particulière en cette fin de semaine, le constat est dramatique et édifiant.

En effet, dans de trop nombreuses villes de France, des incidents (voitures brûlées, vitrines de magasins brisées, commerces vandalisés, forces de l’ordre et sapeurs-pompiers caillassés…) ont émaillé ces jours de festivités que les collectivités redoutent chaque année un peu plus.

Ces débordements et ces comportements inacceptables d’individus qui pillent, cassent et volent,  avec un sentiment d’impunité total, constituent un acte de rupture avec la République.

Dans les quartiers, les habitants sont en proie à un sentiment d’abandon.

Dans nos villes et nos villages, c’est une profonde et légitime colère que ressentent les élus, les habitants ainsi que celles et ceux qui assurent la sécurité de leurs concitoyens et qui ont encore été la cible de violences physiques. Parce que nous subissons. Parce que ce sentiment d’impuissance est insupportable.

Malgré le déploiement et la mobilisation exemplaires des forces de police et de gendarmerie, des services communaux et de sécurité civile, auxquels il faut rendre un vibrant hommage, il n’est plus possible de laisser faire et de voir les principes républicains ainsi piétinés. D’autant que le coût est considérable pour les collectivités dont les finances sont plus que jamais exsangues.

Alors que fait-on ?

Malheureusement cette question demeure depuis trop longtemps sans réponse de la part des autorités de l’Etat, et chaque année la situation se cesse de se détériorer.

Je propose le déploiement des forces militaires dans les quartiers, une réponse pérenne et coordonnée à des actes depuis trop longtemps subis

Face à ces violences, la République exige de ses acteurs une réponse ferme et pérenne. C’est une ardente nécessité.

L’Etat de droit doit être fort. S’il est faible, il n’est plus l’Etat.

La sécurité étant le premier des droits, l’Etat se doit donc de l’assurer en tout lieu et en toute circonstance.

Je demande donc la mise en place d’un dispositif spécial, à l’instar du plan « Vigibanlieue » que j’avais proposé en 1998 à Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l’Intérieur.

Cela permettrait aux militaires d’être présents sur le terrain, en soutien des forces de police et de gendarmerie, dans une perspective de prévention et de dissuasion, quels que soient les quartiers concernés, sensibles ou non.

Il faut rassurer et avoir une présence renforcée, comme c’est déjà le cas dans les gares, les aéroports, les lieux touristiques… Voilà tout le sens d’une force militaire qui permettrait de mettre en œuvre une véritable stratégie de proximité dans les quartiers.

Voilà ce qui serait une réponse coordonnée, et non pas subie, à des actes qui ne peuvent être tolérés plus longtemps.

Il est grand temps que la République prenne soins de ses Enfants, des honnêtes citoyens, et que l’on donne enfin aux collectivités les moyens d’agir pour rétablir et maintenir l’ordre sur leurs territoires. Nos l’administrés l’exigent.


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