Je ne me suis jamais nourri, ni en tant que parlementaire, ni en tant qu’homme, d’aliments prédigérés, comme le disait Gide et, à ce titre, venir entendre le discours du roi s’adressant au tiers État, ce qui dans son esprit est la triste réalité.
Je me sens insulté en tant que représentant du peuple par la suffisance de ce président roi qui veut nous enseigner la pensée unique.
Je ne peux pas non plus cautionner les dépenses pharaoniques engagées pour la tenue de ce Congrès du Parlement et pour son seul discours.
Il est donc hors de question pour moi d’être un pantin dans une Assemblée qui représente le peuple, qui est élue par le peuple et pour le peuple, n’en déplaise à Monsieur Macron.
Son dédain pour les élus du peuple, sa façon paradoxale d’être ou de ne plus être, comme il a pu le montrer durant sa première année de mandat, illustrent le mépris qu’il porte aux institutions, de la dérive dramatique et extrêmement grave pour notre pays qui est utilisé par le Président de la République à des fins personnelles, contre les élus du peuple et donc contre le peuple.
Cette réalité me fait penser que notre démocratie et nos institutions sont vraiment en danger.
Je me battrai toujours et n’aurai de cesse de faire en sorte que le peuple soit représenté par les parlementaires qui agissent dans l’intérêt général, pour le peuple et nos institutions qui ont traversé le temps et qui sont garantes des équilibres démocratiques qui permettent à chacun d’entre nous de pouvoir s’exprimer et de contrôler l’action de ceux qui sont nommés et qui ne sont pas élu, ce qui est une grande différence.
C’est mon combat pour la démocratie et pour le respect de ceux qui se sont battus et qui ont œuvré sans cesse, nos aïeux, nos proches, nos pères, nos mères... et contre ceux qui aujourd’hui négligent l’Histoire de notre pays et sont en train de créer le lit de l’instabilité de nos institutions républicaines.
Que ceux qui se retrouvent dans ce combat démocratique se rassemblent.
Franck MARLIN