Quatre policiers, en mission de surveillance, ont été victimes d’une véritable tentative d’assassinat organisée par une quinzaine de jeunes à Viry-Chatillon. Le pronostic vital est même engagé pour l’un d’entre eux très grièvement brûlé aux mains et sur l'ensemble du corps.

Pour votre député, cette agression préméditée, d’une violence sans égale, est profondément intolérable.

« Ce qui vient de se passer à Viry-Chatillon est insupportable » déclare Franck MARLIN. « Mes premières pensées vont à ces représentants de l’autorité républicaine et à leurs familles. Et je pense aussi à tous les habitants de ces quartiers qui vivent au quotidien dans un climat d’insécurité et de peur, en subissant menaces, insultes, dégradations et ventes de produits illicites.

« Cette agression nous concerne tous. Dans certains quartiers de France, on s’en prend aujourd’hui à celles et ceux qui assurent notre sécurité. L’autorité publique n’est plus respectée. Elle est défiée au nom de la loi du plus fort, du caïdat, de la petite frappe et de ses commerces en tous genres.

« Nous payons le prix d’années d’angélisme, de laxisme, d’excuses, de repentance, d’échecs des politiques menées en matière pénale ou de sécurité publique.

« Il faut arrêter de parler des territoires perdus de la République et des zones de non-droit. Cela fait des années que je récuse cette idée selon laquelle il y aurait en France des lieux où l’ordre public est contesté, rejeté, voire combattu, avec un sentiment d’impunité et la quasi certitude de n’être jamais condamné.

« Dire cela, ce n’est pas se voiler la face. Ce n’est pas faire comme si les problèmes n’existaient pas. C’est au contraire faire preuve de responsabilité, de réalisme et de pragmatisme. Il faut rassurer ceux qui doivent être rassurés et, au-delà des intentions exprimées sous le coup de l’émotion, il faut agir. »

Franck MARLIN demande la mise en place de son plan « vigibanlieue »

Pour le député-maire d’Étampes, l’Etat de droit doit être fort. S’il est faible, il n’est plus l’Etat, il n’y a plus de droit. La sécurité étant le premier des droits, l’Etat se doit donc de l’assurer en tout lieu et en toute circonstance.

« Dans un département en sous-effectif policier, ce que je dénonce depuis de nombreuses années, bien avant l’actuelle majorité, et des forces de l’ordre à bout de souffle, compte tenu de ce qui leur est demandé dans ce contexte d’état d’urgence et de plan vigipirate renforcé, les forces de l’ordre doivent être épaulées, soutenues, accompagnées.

«  Face à ces actes de guérilla urbaine, il est plus que temps de réactualiser et de mettre en œuvre le dispositif « vigibanlieue » que j’avais proposé en 1998 à Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l’Intérieur, en permettant aux militaires d’être présents sur le terrain. D’ailleurs, il est en partie exécuté dans le cadre de l’état d’urgence.

« Aujourd’hui, nul Français ne craint la présence de l’armée dans les gares, les aéroports, nos rues et aux abords des lieux sensibles. Mais au-delà de cette présence, il faut aussi que l’Etat se mobilise pour former ces militaires et rendre compatibles leurs missions par rapport aux actions du terrain.

« L’Etat doit changer, s’adapter, pour mieux protéger. Oui, il faut des militaires formés, présents et prêts à intervenir dans nos rues, dans nos quartiers, dans nos banlieues. Rassurer, prévenir, c’est tout simplement cela sécuriser le territoire. Cela a un coût, c’est vrai. Mais c’est un choix politique.

« Evidemment, je ne doute pas qu’il y aura des bien-pensants et des diseurs de bonne conscience pour critiquer ces mesures. Mais sincèrement, il y en a ras-le-bol de ces personnes là, qui refont le monde tranquillement assis dans leurs salons… L’actualité, elle n’est pas dans les livres. Elle est sur le terrain. Et c’est là qu’il faut agir.

« Ce n’est pas un hasard si Samia GHALI, sénatrice PS et maire du huitième secteur de Marseille, avait elle aussi prôné, en août 2012, le recours à l’armée dans certains quartiers.

« J’ai, encore au mois d’août dernier, saisi le ministre de l’Intérieur par le biais d’une question écrite pour l’alerter sur la montée des violences et lui demander quels étaient les moyens qu’il entendait mettre en œuvre pour garantir la sécurité des forces de l’ordre et de sécurité civile, comme de tous les Français. J’attends encore la réponse… Entre-temps, nos policiers continuent d’être agressés. Cela ne peut plus durer. »


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