Alors que le Conseil de Paris va avoir à se prononcer sur le plan « anti-pollution » de Madame HIDALGO, Franck MARLIN, qui s’était déjà élevé contre la création des zones d'actions prioritaires pour l'air (ZAPA), a apporté un soutien total à l’action menée par les motards qui font entendre leur colère.
« Hier, c’était une belle mobilisation des motards qui ont défilé pour contester le plan de Madame Hidalgo qui entend interdire, dès le 1er juillet 2016, la circulation dans Paris des véhicules diesel mais aussi essence antérieurs à l’année 2000, y compris les véhicules deux-roues. Une mesure évolutive, puisqu’en 2020 ce sont tous les véhicules d'avant 2015 qui seront interdits. De plus, elle souhaite que le dispositif soit développé à l’échelle du Grand Paris. »
Un plan qui se résume en un seul mot : mépris !
« Ils ont raison de manifester, et je les soutiens totalement. Comme j’ai pu le déclarer sur France Bleu 107.1 le 28 janvier dernier, ce plan anti-pollution, c’est avant tout un plan du grand n’importe quoi !
« Ce plan se résume en un seul mot : mépris ! C’est le mépris des motards et de tous les conducteurs deux-roues motorisées, puisque, que je sache, aucun deux-roues ne roule au diesel et ils consomment très peu d’essence, ils sont extrêmement mobiles et leur temps de trajet est plus court. Les rendre responsables de la pollution à Paris est un non sens total.
« C’est mépriser les entreprises, en interdisant dans moins de 5 mois la circulation des bus, cars et poids lourds d’avant 2001, soit entre 15 et 20 % de leur flotte. Comment pourront-elles faire face à cette interdiction ? J’imagine donc que l’aide financière à l'acquisition d'un véhicule propre que Madame Hidalgo veut mettre en place s’adressera à toutes entreprises qui se rendent sur Paris, d’où qu’elles soient ?
« C’est mépriser aussi, bien sûr, toutes celles et ceux qui résident en Île-de-France, qui se rendent sur Paris avec leur véhicule personnel et qui n’auront évidemment pas les moyens de changer de voiture pour se conformer à ce diktat écolo-bobo. Encore une fois, ce sont les mêmes qui vont devoir payer, mais ils n’en peuvent plus !
« C’est mépriser enfin, mais c’est sans doute le cadet de ses soucis, tous les collectionneurs de voitures et de motos anciennes, y compris de Solex. C’est dire le ridicule de ce plan ! »
Madame Hidalgo, vous ne vivez pas en autarcie !
« Que Madame le Maire de Paris s’occupe des Parisiennes et des Parisiens, c’est normal, mais elle ne peut pas prendre des décisions qui vont impacter le quotidien des populations de toute une région ! Ignore-t-elle qu’elle ne vit pas en autarcie ? Ignore-t-elle que nombre de Français, à commencer par les Franciliens, n’ont pas d’autre choix que d’utiliser leur voiture pour aller à Paris ? Connaît-elle les réalités du terrain, l’inadéquation, les dysfonctionnements et le manque de transports en commun en Île-de-France ? Visiblement non. Et comment feront les Franciliens pour aller travailler les jours de grève à la SNCF ou à la RATP ? La Ville de Paris leur paiera leurs journées de salaires perdues ?
« Et puis, on a invité les Français à s’équiper en diesel, parfois à coups de subventions d’Etat. Aujourd’hui on leur dit de mettre leurs voitures au rebus alors que les progrès technologiques sont tels que les dernières générations de véhicules diesel ou essence, depuis 2009, ont considérablement réduit les émissions maximales autorisées de toutes sortes de polluants. Ces véhicules deviendront invendables ! Mais cela n'est pas D’ailleurs, que va faire Madame Hidalgo des 300 bus diesel commandés par la RATP, ce que le Conseil de Paris a validé en février 2013 ? En résumé, tout cela c’est juste du foutage de gueule !
« Encore une fois, la protection de l’environnement n’est vue que par le petit bout de la lorgnette et, comme d’habitude, par l’unique prisme de la sanction.
« Les motards ont invité les élus de la Mairie de Paris à ouvrir un débat constructif afin de trouver des solutions efficaces et réalistes aux problèmes de pollution et de santé publique. Ils ont raison. C’est un débat qui doit réunir tout le monde, les représentants des usagers de la route et les élus, et pas uniquement ceux de Paris.
« Paris n'est pas sous cloche ! Rien ne sera résolu par des mesurettes stupides et exagérément contraignantes.
« La protection de l’environnement est un sujet trop important pour qu’elle se décide sur un coin de bureau, sans prendre en compte l’ampleur des conséquences pour toute une région, un pays et tous ses habitants. Pour qu’elle soit juste, utile, efficace, il faut qu’elle soit réfléchie, acceptable et donc acceptée. Nous en sommes très loin ! »