En octobre dernier, alors que chacun des membres du gouvernement semblait vouloir renégocier les accords avec les sociétés d’autoroutes, votre député avait sollicité le ministre de l’économie, Emmanuel MACRON, et la ministre de l’écologie, Ségolène ROYAL, pour que la gratuité des tronçons franciliens des A10/A11 soit intégrée aux négociations.
En l’absence de réponse, Franck MARLIN a donc de nouveau saisi les ministres.
« Le détail de l’accord conclu le 9 avril dernier et annoncé par Monsieur le Premier ministre justifie sans doute ce silence lourd de sens » leur écrit-il.
« Qualifié de "gagnant - gagnant", tant par le gouvernement que par les concessionnaires, force est surtout de constater que seuls ces derniers sont les grands bénéficiaires de cet accord ! »
En octobre dernier, alors que chacun des membres du gouvernement semblait vouloir renégocier les accords avec les sociétés d’autoroutes, votre député avait sollicité le ministre de l’économie, Emmanuel MACRON, et la ministre de l’écologie, Ségolène ROYAL, pour que la gratuité des tronçons franciliens des A10/A11 soit intégrée aux négociations.
En l’absence de réponse, Franck MARLIN a donc de nouveau saisi les ministres.
« Le détail de l’accord conclu le 9 avril dernier et annoncé par Monsieur le Premier ministre justifie sans doute ce silence lourd de sens » leur écrit-il.
« Qualifié de "gagnant - gagnant", tant par le gouvernement que par les concessionnaires, force est surtout de constater que seuls ces derniers sont les grands bénéficiaires de cet accord ! »
« Ainsi, les sept principales sociétés d’autoroutes ont obtenu une "plus grande sécurisation" de leurs contrats dont "l’équilibre" a été plus que préservé. En compensation de 500 millions d’euros pour améliorer les infrastructures dans les trois prochaines années et l’investissement de 3,2 milliards d’euros dans le cadre d’un plan de relance autoroutier, elles voient leurs concessions prolongées de deux ans en moyenne, ce qui représente près de 15 milliards d’euros en recettes nettes pour ces entreprises !
« Certes, il pourrait être possible de se réjouir de l’impact positif en termes d’emplois. Mais ce serait oublier que l’effectif total des sociétés concessionnaires est passé de 16 709 personnes en 2006 à 13 933 en 2013, alors que leur chiffre d’affaires a progressé de 26 % sur la même période…
« Quant aux usagers, le gel annoncé de la hausse des tarifs pour 2015 sera lissé sur les 8 prochaines années et, selon les informations publiées récemment dans L’Express, les prix des péages reprendront même un rythme de + 0,8 % pour 2016, 2017 et 2018, sans compter les revalorisations liées à l’inflation, en raison de l’augmentation de la redevance domaniale versée à l’État.
« Et que dire des mesures commerciales dont vont bénéficier les usagers ? Elles se limitent au covoiturage, aux véhicules écologiques et aux étudiants. Et les autres ? Et ceux qui travaillent ? Cela ne répond pas aux besoins du terrain et encore moins aux contraintes auxquelles sont confrontés les Français dans les secteurs périurbains et ruraux.
« Pourtant, comme le souligne l’association « A10 gratuite », les recommandations prescrites par la Cour des comptes et par l’Autorité de la concurrence, mais surtout par les travaux parlementaires qui, depuis des mois, ont démontré que des solutions existaient pour mettre fin au scandale autoroutier et pour permettre à la puissance publique de reprendre la main afin de faire prévaloir l’intérêt général.
« La "remise à plat totale" et le "règlement global et définitif" que le gouvernement avait annoncés n’ont pas eu lieu. C’est une occasion manquée et c’est même une duperie.
« Les usagers des autoroutes sont incontestablement les grands perdants. À la fois en tant qu’utilisateurs et contribuables, ils supporteront à eux seuls les effets de ces accords.
« Ils dénoncent, à juste raison, et ainsi que la presse en a largement fait écho, un véritable "jeu de dupes". Ils ont le sentiment d’avoir été trompés et trahis. Ils ont raison.
« Outre leur profonde déception, que je partage, les milliers d’automobilistes et motards qui empruntent ces tronçons franciliens des A10 / A11 entendent donc légitimement poursuivre leurs actions. Je serai, comme depuis de nombreuses années et comme une très grande partie des élus locaux, départementaux, régionaux et nationaux, de tous horizons politiques, à leurs côtés.
« Parce que c’est un combat utile pour la protection de l’environnement, la sécurité routière et celles des habitants des villes et villages situés à proximité du réseau secondaire et des routes nationales comme la RN20 et même la RD 191 : des axes saturés par le transfert de trafic produit par les effets dissuasifs du péage.
« Parce que c’est un combat juste pour les salariés, qui acquittent jusqu’à 1 300 € par an sur les tronçons concernés pour les seuls trajets domicile-travail dans une région où les transports en commun sont insuffisants voire inexistants.
« Parce que c’est un combat justifié, tant que l’intérêt général sera sacrifié au profit des sociétés d’autoroutes.
« J’espère qu’il sera partagé un jour par le gouvernement, au-delà des déclarations de bonne volonté et des discours qui ressemblent à s’y méprendre à des doubles discours ! »