Pour Franck MARLIN, la sécurité devrait être l’affaire de tous et d’abord du gouvernement qui est en charge d’assurer la protection des Français.
Or force est de constater aujourd’hui qu’entre les discours anxiogènes et alarmistes du Premier Ministre en matière de terrorisme, ses coups de menton répétés et sans effet dans le domaine de la lutte contre la délinquance et la réalité, il y a un monde.
Un fossé que dénoncent à juste titre les forces de l’ordre qui sont contraintes pour se faire entendre d’aller, chose rare, au devant des habitants pour leur faire partager leurs problèmes, leur désarroi, et leurs revendications totalement légitimes.
Pour Franck MARLIN, « nos forces de l’ordre ne méritent pas le traitement auquel elles ont droit et nos concitoyens non plus. »
« Je suis à 100% aux côtés des forces de l’ordre dans leur combat. Et c’est pourquoi j’ai tenu à être présent, avec eux, ce matin en gare d’Étampes.
« Leurs conditions de travail à Étampes sont déplorables. Elles sont indignes d’un Etat de droit, pour reprendre la formule du Premier ministre. C’est pourtant lui qui, lorsqu’il était ministre de l’intérieur, a remis en cause le projet de construction d’un nouveau commissariat pour lequel nous avions obtenu un accord du SGAP au début de l’année 2011.
La non-reconstruction d’un commissariat à Étampes,
c’est à Manuel Valls que nous la devons !
« Manuel VALLS est à l’origine des problèmes. Le commissariat d’Étampes figure parmi les plus vétustes de France. Qu’attendent le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur pour agir ?
« Je ne compte plus le nombre de fois où je les ai sollicités sur ce dossier qu’ils ne considèrent pas comme prioritaire. Les conditions de travail des policiers cela devrait être pourtant une priorité. Les conditions d’accueil du public devrait être aussi une priorité. Et qu’on ne me parle pas de contraintes budgétaires et de pacte de stabilité !
« François Hollande a été clair dans son discours tenu devant le Congrès du parlement le 16 novembre dernier. Le pacte de sécurité devait l’emporter sur le pacte de stabilité. »
Avec la suppression de l’Avantage Spécifique d'Ancienneté,
le gouvernement a encore trahi sa parole
« Encore une fois, le gouvernement a trahi sa parole ! Il a exclu près de 15 000 policiers et agents de l’Etat franciliens, dont la police des frontières dans les aéroports d’Orly et de Roissy, d'un dispositif (l’ASA) leur permettant d’avancer plus vite en indice quand ils sont affectés dans des quartiers urbains particulièrement difficiles ou dans des zones sensibles.
« Concrètement, les policiers qui ont permis un recul de la délinquance dans leur circonscription se voient sanctionnés ! C’est incohérent et démobilisateur. C’est aussi profondément injuste. Le gouvernement déshabille Pierre pour habiller Jacques. Elle est belle la solidarité à l’égard de celles et ceux qui nous protègent et sont lourdement pris à contribution, d’autant qu’en Essonne nous manquons d’effectifs.
« C’est pourtant un département que M. le Premier ministre connaît bien. Il sait ses besoins en matière de sécurité.
« La politique menée par ce gouvernement va avoir de graves conséquences. Les policiers sont à bout. Et je sais que ce mal être est également présent dans les rangs de la gendarmerie. Leur travail et dévouement doivent être reconnus. Rien ne serait plus grave que de ne pas entendre cette colère, surtout dans le contexte que nous connaissons.
« En tant que Maire et en tant que Député, il est de mon devoir de partager et de relayer ce cri d’alarme. Il ne faut pas laisser la possibilité aux ennemis de la République d’en profiter. »
- Voir aussi l'article publié dans La Croix