Les transports sont une des problématiques majeures de l’Essonne du Sud et, plus globalement, des secteurs situés en frange de l’Île-de-France.

C’est la raison pour laquelle votre député a immédiatement saisi le nouveau vice-président du Conseil régional Île-de-France, en charge des transports, au lendemain de son élection et de l’annonce de ses priorités.

RER, TER, parcs de stationnement régionaux, maillage par les bus et les transports à la demande, saturation des routes et projets de « sites propres » qui rendront la vie infernale aux habitants,… Franck MARLIN passe en revue les difficultés, les attentes et les besoins dans le territoire Sud francilien et demande des réponses.

Priorité aux RER, oui… mais aussi aux TER

« Les dysfonctionnements sont nombreux sur les lignes C et D du RER. L’insécurité à bord et la vétusté des rames, outre les retards enregistrés, sont prioritaires. Je partage cette analyse pour avoir multiplié les interventions dans ces domaines depuis de très nombreuses années. Pour autant, il ne faut pas oublier les usagers des TER dont ceux des lignes Châteaudun – Paris et Orléans – Paris.

« Il a fallu six années consécutives d’actions des élus locaux pour obtenir, en janvier 2014, la mise en place de nouvelles dessertes (le matin de Paris vers Étampes, Guillerval, Monnerville et Angerville, et ainsi que d’Angerville et Étampes vers Paris le soir). Mais les habitants d’Angerville et des environs n’ont néanmoins que deux trains pour rejoindre Paris en début matinée.

« Les habitants de cette frange de l’Île-de-France sont donc contraints de rejoindre Étampes par leurs propres moyens, ce qui engendre pour eux des frais supplémentaires et d’importants problèmes en termes de stationnement dans la commune. »

Rappelant que le Parc Relais de la gare d’Étampes est complet dès les premières heures de la journée, Franck MARLIN a donc insisté sur la nécessité de doubler la capacité de ce parking, ce qui avait fait de démarches auprès du STIF avec un accord préalable.

Le doublement du nombre de bus doit permettre un vrai maillage de l’Essonne du Sud

« Le vice-président a également évoqué comme l’une de ses premières priorités le doublement du nombre de bus en grande couronne. Il a d’autant plus raison que le renforcement opéré sur 104 lignes, annoncé par le STIF en octobre dernier dans le cadre du plan bus 2013 – 2016, ne concerne que le Nord de l’Essonne et d’une manière moindre.

« Le maillage dans le Sud du département est très insuffisant au niveau de la transversalité. Imaginez un peu ! Un habitant d’Authon-la-Plaine peut soit rejoindre Étampes en voiture en 15 minutes ou en transports en commun… en 1h15 !

« C’est donc là un aspect à prendre également en considération avec force dans la mesure où il s’agirait d’un service nouveau, attendu et bénéfique tant en termes de sécurité routière, le trafic sur la RD 191 à deux fois une voie étant de plus en plus dense, que de lutte contre la pollution. »

Dans le même esprit, Franck MARLIN propose une extension du transport à la demande, un mode de déplacement particulièrement apprécié, et une adaptation des correspondances entre les bus desservant les gares et les horaires des RER.

Des projets de « sites propres » qui pénaliseront les habitants

Mais au-delà des transports en commun, votre député a également alerté le vice-président sur des projets inquiétants visant à réduire les voies destinées aux véhicules « personnels » pour instaurer des « sites propres », comme celui portant sur la RN 20 qui n’aurait plus qu’une voie dans chaque sens de Boissy-sous-Saint-Yon à Massy.

« Réduire à une seule voie de circulation cet axe majeur pénalisera considérablement les habitants de l’Essonne du Sud et de la Grande couronne dont les frontières ne se limitent pas à la hauteur d’Arpajon. Il s’agira même pour eux d’une double peine : à une insuffisance manifeste de transports en commun s’ajoutera un temps de parcours démultiplié.

« S’il est vrai que la RN 20 est saturée, principalement en raison d’une présence massive des poids-lourds, cette situation est aussi la résultante des tarifs prohibitifs pratiqués sur l’autoroute A10. »

RN 20 et routes surchargées par les poids-lourds

À cet égard, Franck MARLIN rappelle que les élus, de tous horizons, se battent depuis de nombreuses années aux côtés de l’association « A10 gratuite » pour la gratuité des tronçons franciliens de l’A10, au même titre que l’A6 par exemple.

« Cette gratuité, ou une forte diminution de la tarification, inciterait les poids-lourds à poursuivre leurs trajets sur l’A10, au lieu de la quitter à Artenay, dans le Nord Loiret, pour utiliser la RN 20 puis rejoindre la Francilienne. Sans parler de ces effets sur la saturation actuelle des routes qui traversent nos villes et nos villages. Et que l’Etat ne vienne pas nous dire que c’est aux collectivités locales d’en supporter le coût avec les bénéfices colossaux enregistrés par les sociétés d’autoroutes envers lesquelles le gouvernement a encore récemment été très généreux ! 

« Pour l’avoir assez répété, il faut arrêter de pointer du doigt, pour ne pas dire harceler, les automobilistes car beaucoup n’ont pas le choix.

« J’espère que mon plaidoyer auprès du nouveau vice-président permettra d’apporter des solutions à des préoccupations spécifiques, celles d’habitants qui ont fait un choix de vie non seulement en raison d’un cadre plus rural mais aussi pour des motivations évidemment économiques, et qui ont été oubliés depuis trop longtemps.

« Il faut à la fois répondre à leurs attentes et prendre également enfin en considération les conséquences de décisions destinées aux habitants de Paris et de la Petite Couronne sur le quotidien des habitants de l’Essonne, de toute l’Essonne. »