En juillet dernier, le député-maire d’Étampes avait officiellement interrogé le secrétaire d’Etat chargé des transports, de la mer et de la pêche, sur les survols des communes du Sud-Essonne par les avions à destination de l’aéroport de Paris-Orly, en configuration de vent face à l’est.

« Depuis novembre 2011, date à laquelle les nouveaux couloirs aériens ont été mis en place, de très nombreuses communes sont survolées en permanence, alors qu’elles ne l’étaient pas auparavant. De plus, il a été fréquemment observé que les avions volaient à une altitude inférieure à celle qui avait été définie (1200 mètres), principalement dans les secteurs de Cerny/La Ferté-Alais et Moigny-sur-Ecole/Milly-la-Forêt/Courdimanche.

« D’ailleurs, le bilan de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) avait démontré que, sur l’année 2013, les altitudes et les tracés présentés lors du débat public n’avaient pas été respectés. Et en 2014, cette situation perdurait. Très clairement, tout ce que nous avions annoncé avant que ces nouvelles procédures soient mises en place s’est réalisé. C’est pourquoi j’avais demandé au Secrétaire d’Etat quelles mesures il entendait prendre.

Qu’entend faire le gouvernement ? Réponse : rien !

« Sa réponse est simple : rien ! Il n’y a clairement aucune volonté de la part du gouvernement d’améliorer la qualité de vie de milliers de Sud-Essonniens. Il indique même dans sa réponse que 20 % des avions en provenance du Sud Est de la France ne respectent pas l’altitude d’interception fixée à 1200 mètres pour "des raisons de sécurité" liées à l'intégration de ce flux d'avions dans le flux provenance du Sud Ouest. Or, de l’aveu même de pilotes et contrôleurs aériens, cet argument sur la sécurité ne tient pas.

« C’est tout le sens des actions que nous menons depuis des années avec Jean-Jacques BOUSSAINGAULT, Président du Parc Naturel Régional du Gâtinais français, et les experts du PNR afin de faire respecter scrupuleusement les altitudes.

« Outre le gouvernement, même les directeurs d’Air France et, encore récemment, d’Orly ont été sollicités. »

Nous avons des solutions techniques, parmi lesquelles le relèvement
des altitudes. Le gouvernement doit nous écouter et agir !

« Si la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) a fini par intégrer la notion de préservation de l’environnement dans la formation continue des contrôleurs aériens, comme l’avait demandé depuis plusieurs années le PNR, soutenu par les élus, les mesures pour diminuer l’impact environnemental de l’activité aérienne, que ce soit dans le domaine du bruit ou des émissions gazeuses, sont insuffisantes.

« Car, certes, nous avons une écoute attentive de la DGAC, et heureusement d’ailleurs. Mais sans la volonté des pouvoirs publics, comme ce fut le cas lorsque les couloirs avions ont été transférés sur le Sud-Essonne, la situation ne s’améliorera pas avant longtemps. Or il existe des solutions techniques, parmi lesquelles le relèvement des altitudes. Cela réduirait considérablement les nuisances sonores et ne les transféreraient pas sur d’autres populations, parce que pour nous c’est l’intérêt général qui prime.

« Nous allons donc, une nouvelle fois, insister auprès du gouvernement pour faire entendre la voix des habitants et exiger que ce problème soit enfin réglé ! »


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