A la présentation du projet de révision de la carte cantonale pour le département de l’Essonne établie par les services du ministère de l’Intérieur et qui va être soumis à l’Assemblée départementale pour avis, Franck MARLIN a vivement réagi en dénonçant une vision comptable, technocratique et contre nature des réalités locales.
« N’y avait-il pas mieux à faire actuellement pour le Ministre de l’Intérieur »
« On nous présente un projet déjà ficelé et l’on demande aux conseillers généraux maintenant de l’avaliser. C’est incroyable ! Cela va à contre-courant de toute démarche de concertation, d ‘écoute, de dialogue pourtant prônée par la Majorité départementale.
« Cela traduit bien l’état d’esprit qui anime cette élite gouvernementale en manque de tout repère. Avec de telles méthodes, les bonnets rouges vont fleurir un peu partout en France et c’est un nez rouge et des bonnets d’ânes qui risquent d’être décernés à ceux qui nous gouvernent. Les Français attendent autre chose et surtout que l’on s’occupe d’eux avant tout.
« La France est au bord de l’explosion sociale et l’on continue comme si de rien n’était à faire sa petite cuisine politique pour s’assurer le pouvoir et poursuivre une politique d’austérité contre les Français et d’asphyxie des collectivités locales.
« Alors que la majorité socialiste n’avait cessé de protester contre la fusion des conseillers régionaux et généraux en conseillers territoriaux, ce qui faisait passer le nombre de sièges à pourvoir de 6 000 à 3 000, c’est une véritable usine à gaz qu’elle est en train d’inventer. »
« Votre avis ne m’intéresse pas. La concertation, on en fera plus tard. »
Voilà le raisonnement de Manuel VALLS.
Moralité : des cantons énormes. Un fossé poussé à son extrême entre l’élu et le citoyen !
« Avec cette nouvelle carte de l’Essonne qui n’a qu’un seul objectif : parvenir à faire le chiffre en nombre d’habitants pour chacun des cantons, où est le respect des communes, de leurs habitants et des spécificités de chaque territoire ?
« Le ministère de l’Intérieur a créé de façon arbitraire et à partir d’une vision comptable des cantons à la dimension monstrueuse qui va engendrer un fossé supplémentaire entre l’élu et le citoyen.
« Le conseiller général est un élu de terrain, de proximité. Cette conception du bon élu de famille que l’on va trouver comme son médecin de famille lorsqu’on a un problème va être complètement balayée.
« A un moment où il est demandé de la proximité, de la visibilité et un cap, Manuel VALLS propose tout le contraire.
« C’est un véritable charcutage des territoires qui est exercé pour ne pas dire tripatouillage et cela à des fins qui ne trompent personne.
« Nous allons donc saisir cette période de six semaines de consultation qui s’ouvre pour engager un vrai débat, faire valoir nos arguments et demander au Ministre de revoir sa copie. On ne redessine pas la carte de l’Essonne impunément, seul dans son coin et en ne respectant pas ses élus comme ses habitants. »