Médecins, dentistes, pharmaciens, kinésithérapeutes ou encore notaires, avocats, huissiers,… sont appelés à garder portes closes, le mardi 30 septembre. Une journée « sans professions libérales », en riposte à un projet de loi gouvernemental qui entend réformer des professions réglementées. Votre député leur apporte son soutien.
« Lors d’une conférence de presse le 10 juillet, l’ancien ministre de l’Economie Arnaud MONTEBOURG avait appelé à une "révolution compétitive" et annoncé la présentation du projet de loi sur la croissance et le pouvoir d’achat comprenant une trentaine de mesures destinées à mettre fin aux monopoles ou à les corriger. Une annonce confirmée par le Président de la République qui a annoncé, le 20 août dernier, vouloir "accroître la concurrence dans les prestations offertes aux consommateurs, à faire baisser les tarifs et à lutter contre le maintien de certaines rentes et privilèges". En résumé, le gouvernement crie haro sur les professions libérales.
« Il est mensonger de dire que l’on va redonner du pouvoir d’achat aux Français en se contentant de réformer les professions réglementées. C’est une erreur, et même une faute. »
Médecins, dentistes, pharmaciens, kinésithérapeutes ou encore notaires, avocats, huissiers,… sont appelés à garder portes closes, le mardi 30 septembre. Une journée « sans professions libérales », en riposte à un projet de loi gouvernemental qui entend réformer des professions réglementées. Votre député leur apporte son soutien.
« Lors d’une conférence de presse le 10 juillet, l’ancien ministre de l’Economie Arnaud MONTEBOURG avait appelé à une "révolution compétitive" et annoncé la présentation du projet de loi sur la croissance et le pouvoir d’achat comprenant une trentaine de mesures destinées à mettre fin aux monopoles ou à les corriger. Une annonce confirmée par le Président de la République qui a annoncé, le 20 août dernier, vouloir "accroître la concurrence dans les prestations offertes aux consommateurs, à faire baisser les tarifs et à lutter contre le maintien de certaines rentes et privilèges". En résumé, le gouvernement crie haro sur les professions libérales.
« Il est mensonger de dire que l’on va redonner du pouvoir d’achat aux Français en se contentant de réformer les professions réglementées. C’est une erreur, et même une faute.
« Les propositions du Gouvernement sont basées sur une analyse de l'Inspection Générale des Finances (IGF) datant de 2013, tenue secrète jusqu’à il y a quelques jours et qui, selon les organes représentatifs des professionnels concernés, comporte des données tronquées, contestables, voire erronées.
« C’est extrêmement grave car ce texte va mettre à mal l’économie, l’emploi et la couverture nationale en terme de services de proximité indispensables à nos villes et nos villages, notamment en matière de santé publique.
« Par exemple, en voulant remettre en cause les règles d’installation des officines, une pharmacie pour 2500 habitants puis une par palier de 4500 habitants supplémentaires, ce sont des régions entières, principalement rurales, qui risquent de se voir privées de pharmacies. Les Français sont déjà confrontés à des difficultés d’accès aux soins avec la désertification médicale. Faut-il aussi maintenant qu’ils n’arrivent plus à avoir accès aux médicaments ?
« De même, le Gouvernement veut ouvrir le capital des sociétés d’exercice libéral (SEL) aux investisseurs privés, non professionnels, qui pourront s’emparer des cabinets ou des groupes de cabinets de médecins, de masseurs-kinésithérapeutes,… Selon la profession, les investisseurs pourront également créer un réseau qui ne dispensera que certains types d’actes, évidemment les plus rentables bien entendu. En résumé, il faudra que cela rapporte aux actionnaires, ce qui ne fera que renforcer la désertification médicale et posera également l’égalité d’accès aux soins. Or l’Essonne ne compte que 61 médecins généralistes pour 100.000 habitants, faisant de ce département l'un des quatre ayant la plus faible densité de généralistes dans le pays. La côte d’alerte est donc déjà atteinte ! ».
« Quant aux notaires et aux huissiers, il ne faut pas oublier qu’ils remplissent une réelle et indispensable mission de service public. En qualité d’officiers publics, ils apportent et garantissent une sécurité juridique aux citoyens sur l’ensemble du territoire. Agir à la va-vite aura inévitablement de graves conséquences pour les justiciables. Et je pourrais ainsi multiplier les exemples pour chacune des professions menacées.
« Encore une fois, il s’agit d’une manœuvre de diversion pour dissimuler les échecs du Gouvernement en matière de politique économique. Encore une fois, le Gouvernement entend légiférer partiellement par ordonnances, privant ainsi la représentation nationale de véritables débats.
« On ne peut pas sacrifier l’intérêt, la sécurité et la santé sur l’autel du profit. Cette réforme des professions libérales porte en elle des dangers réels et inacceptables pour les Français et pour l’emploi. Il faut la combattre. Et c’est pourquoi je soutiens sans réserve tous ces professionnels » conclut Franck MARLIN qui a d’ores et déjà décidé de voter contre le projet de loi gouvernemental lorsqu’il sera examiné à l’Assemblée nationale.