« La police municipale, ce n’est pas une police Républicaine. C’est une milice au service d’un maire. ». Invité de l’émission « RTL matin » ce vendredi, ces propos tenus par Noël Mamère ont fortement choqué Franck Marlin : « Comment le député-maire Verts de Bègles peut-il proférer de tels commentaires ? Cela va au-delà des provocations dont il est coutumier. »
« C’est insultant et offensant pour les élus de la République que sont les maires qui incarnent traditionnellement dans notre droit la première autorité de police et pour toutes les femmes et hommes qui assurent, en complémentarité avec la Police nationale, la sécurité de leurs concitoyens, dans des conditions pas toujours faciles.
« Noël Mamère n’est d’ailleurs pas s’en méconnaître les dispositions du code général des Collectivités territoriales qui stipulent précisément que le maire concourt par son pouvoir de police à l’exercice des missions de sécurité publique et que par délégation, la police municipale a pour objet d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publique.
« La terminologie employée rappelant les heures les plus noires de notre histoire est tout aussi indigne. Les policiers municipaux travaillent dans un cadre juridique bien défini. Ils ne sont pas l’incarnation du mal absolu comme tente de le faire croire Noël Mamère et les maires qui disposent d’une police municipale ne sont pas des fascistes en puissance ou des chefs miliciens qui ne respecteraient aucune règle de la République !
« Cet amalgame est consternant et extrêmement dangereux.
« Il dénote un manque de respect et de considération pour notre République et ses représentants inacceptable.
« N. Mamère suscite un nouveau climat de défiance par rapport à nos institutions et à leur légitimité.
« C’est profondément irresponsable à l’heure où il y a unanimité pour condamner et s’indigner des sifflets qui ont accompagné l’hymne national au Stade de France, mardi dernier.»
Devant la gravité des propos tenus, Franck Marlin en appelle donc à Madame Alliot-Marie, Ministre de l’Intérieur, pour une action forte et exemplaire à l’encontre de son auteur.
« Notre République, ses symboles, ses institutions et ses élus doivent impérativement être défendus. On ne joue pas impunément avec les mots. »