Alors que le Gouvernement s’apprête à installer dans les 5 prochaines années 2 500 nouveaux radars comme l’a décidé Nicolas Sarkozy lors d’un conseil des Ministres restreint qui s’est déroulé le vendredi 21 décembre 2007 sur la sécurité routière, le député de la 2e circonscription de l’Essonne s’interroge sur l’impact réel de cette mesure et demande que les moyens financiers et technologiques soient plutôt consacrés à sécuriser les routes.

Alors que le Gouvernement s’apprête à installer dans les 5 prochaines années 2 500 nouveaux radars comme l’a décidé Nicolas Sarkozy lors d’un conseil des Ministres restreint qui s’est déroulé le vendredi 21 décembre 2007 sur la sécurité routière, Franck Marlin s’interroge sur l’impact réel de cette mesure et demande que les moyens financiers et technologiques soient plutôt consacrés à sécuriser les routes.

« La France n’est pas en retard en matière d’implantation de radars. Elle est en retard au niveau de la qualité de ses infrastructures routières ! » tient à préciser le député de la 2e circonscription de l’Essonne qui dénonce le caractère uniquement répressif du dispositif.

« Chercher à faire baisser le nombre de personnes tuées sur les routes est un objectif majeur auquel je m’associe pleinement. La Sécurité routière est en effet une grande cause nationale qui doit mobiliser toutes les énergies. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle que je trouve insuffisant et inadapté ce qui a été présenté. »

Prenant appui sur ce que tout automobiliste peut constater au quotidien au volant de son véhicule et ce ralentissement volontaire à proximité de radars, ainsi que les avancées technologiques qui permettent aujourd’hui à un GPS d’annoncer la présence de radars par un signal sonore ou les dépassements de vitesse, « multiplier ces équipements, c’est vouloir ne pas tenir compte des réalités. Faire comme si elles n’existaient pas. Refuser de considérer les nouveaux comportements des automobilistes qui adaptent leur conduite en fonction des zones traversées. Il faut arrêter de sanctionner et de ponctionner les usagers de la route. D’autant qu’à terme, la France comptera encore plus d’automobilistes conduisant sans permis et donc sans assurance. Ce qui aggravera la situation. On se trompe donc de combat. En outre, on prend l’exemple de l’Angleterre pour justifier ce programme. Quand on voit l’état de leurs routes, de leurs transports publics ou de leurs hôpitaux… il y a lieu de s’inquiéter ! »

Pour Franck Marlin, le tout répressif a également ses limites. « A un radar qui a un côté Orwelien insupportable et dont la fiabilité n’est pas toujours avéré, je préfèrerai accentuer la présence sur le terrain des forces de gendarmerie ou de Police. Ce qui permettrait également de faire de la prévention. La peur du gendarme est beaucoup plus dissuasive. Je constate d’ailleurs que dans le combat contre l’alcool ou la prise de stupéfiants au volant, on entend renforcer les contrôles au bord de la route. Ce qui me semble logique et adapté. »

Franck Marlin prône un plan Marshall
pour les routes de l’hexagone
et dénonce l’incurie du Conseil général de l’Essonne

« Il y a aujourd’hui prioritairement un énorme travail à faire en matière de réfection des routes. C’est là le véritable enjeu au niveau de la sécurité publique pour les automobilistes, les piétons, les cyclistes et les motards pour lesquels également la signalisation au sol n’est pas adaptée et les rails de sécurité un risque d’accident grave supplémentaire. Aujourd’hui, force est de constater que les rénovations ne sont pas à la hauteur des attentes et des exigences. Le trafic a considérablement augmenté ces dernières années. Et les moyens pour permettre à chacun de circuler en toute sécurité n’ont pas suivi. Il faut absolument inverser cette tendance ! » poursuit le député-maire d’Etampes qui stigmatise la position du Conseil général de l’Essonne à ce sujet.

« Des actions fortes sont à mener en Essonne et principalement dans le Sud Essonne où les habitants sont contraints d’utiliser au quotidien leurs véhicules pour leurs déplacements. L’état de nos routes est source d’une réelle inquiétude. Depuis des années, j’alerte le département dont c’est la compétence sur cette situation et nos besoins. Où sont les projets pour la RN20 dans sa partie Sud ? Qu’en est-il de ces aménagements indispensables sur nos Routes Départementales ? Pourquoi le Département refuse toujours de cofinancer sur l’A6, à hauteur du Coudray-Montceaux, des travaux de sécurité sur le tronçon Sud comme il l’avait fait pour le tronçon Nord. Voilà autant de questions toujours sans réponse du Conseil général. Cela est inacceptable. Les habitants du sud Essonne ont besoin d’engagements clairs, solides. »


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