Votre député avait été reçu le 17 mars dernier au Ministère de la santé avec Jean PRIOUL, Maire de Champcueil et Président du comité de surveillance du centre hospitalier Georges Clemenceau, et Patrick IMBERT, Conseiller général et Président de la communauté de communes du Val d’Essonne, pour faire part de l’opposition unanime des élus du département et des personnels de santé au projet de fermeture de lits au sein de l'hôpital de Champcueil et de Draveil ainsi que le transfert de nombreux emplois vers l’hôpital Rothschild, à Paris, qui ouvrira en octobre prochain.
« Aucune décision n’a été prise ni le sera avant le mois de juin » avait-il été indiqué lors de cette réunion aux élus qui avaient par ailleurs obtenu l’assurance que la mise en place de l’Agence Régionale de Santé, en avril, permettrait de lancer la concertation dans un cadre défini par le Ministre.
« Quelle n’a pas été notre stupéfaction, pour ne pas dire notre
colère, lorsque nous avons été informés incidemment que Monsieur Benoît
LECLERCQ, Directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de
Paris, venait de confirmer le transfert des lits et des emplois
concernés ! » explique Franck MARLIN. « Cette annonce tranche
singulièrement avec la déclaration du Professeur Pierre CORIAT,
Président de la Commission médicale d’établissement, selon laquelle la
direction de l’AP-HP n’a jamais fait le forcing ! ».
Face à cette situation, qui remet en cause les propos tenus devant les
élus, Franck MARLIN a immédiatement saisi le Premier ministre.
« La méthode employée est choquante. La finalité de ce projet l’est
tout autant » a-t-il écrit à François FILLON en précisant que «
les dégâts du plan stratégique 2010-2014 de l’AP-HP, tel qu’il est
élaboré et même, dans les faits, imposé, seront irrémédiables » et
qu’ils seront également inacceptables pour l'hôpital de Champcueil qui sera
sacrifié alors que son exemplarité est reconnue de tous.
« Il ne peut être compris que rôle social et humain majeur de cetétablissement , les investissements lourds dont il a bénéficié, les besoins
recensés en Essonne et le travail mené par les professionnels de santé
soient ainsi balayés d’un revers de main pour le moins inique. Si nous
partageons les objectifs visant à répondre aux besoins de santé publique
et aux impératifs de la médecine moderne, nous ne pouvons que combattre
ce projet qui va à l’encontre même de l’intérêt des Essonniens ! »
Fort de ce constat votre député a demandé, au nom de tous ses collègues,
des personnels, des patients et de leurs familles, que cette décision
fasse l’objet d’un moratoire et « la mise en œuvre d’une véritable
concertation qui fait aujourd’hui défaut ».