Le dénouement est proche. Après plus de dix ans de combat contre le projet de création d’un centre d’enfouissement technique à Saint-Escobille, d’une capacité de 150 000 tonnes de déchets annuels pendant 10 ans, la mobilisation des élus locaux, dont ceux de l’Agglomération et de la Ville d’Étampes, des associations de défense de l’environnement, au premier rang desquels l’ADSE, du monde agricole par le biais de la Chambre Interdépartementale d’Agriculture Île-de-France, et des habitants se solde par une première grande victoire.

La décision de la Cour administrative d’Appel de Versailles du 17 juin 2016, suspendant l’arrêté préfectoral autorisant le projet, n’a pas fait l’objet d’un pourvoi en Cassation devant le Conseil d’Etat.

En clair, les promoteurs privés de l’opération avaient deux mois pour réagir à une décision de justice qui leur était défavorable. Ils ne l’ont pas fait.

C’est donc une forme d’acceptation des arguments défendus par toutes celles et ceux qui refusaient une telle construction dont chacun mesurait les risques sanitaires ainsi que les désastreuses conséquences sur l’environnement, et tout particulièrement sur la nappe phréatique de Beauce qui alimente une grande partie des Franciliens en eau potable.

« C’est une vraie victoire collective qui prouve qu’ensemble nous pouvons mettre en échec des projets néfastes qui desservent l’intérêt général et qui portent atteinte à notre qualité de vie »  se réjouit Franck MARLIN.

« Il y a quelque chose de fort et de symbolique. Depuis des années nous ne lâchons rien. Nous utilisons toutes les pistes pour empêcher la réalisation de ce projet. Nous ne cédons sur rien car nous sommes dans notre droit. Notre combat est juste. Il est légitime. C’est peut-être ça qui a fait la différence. Les porteurs du projet avaient face à eux un front uni, totalement déterminé.

« Pour autant, la vigilance reste de mise car le dossier de demande d’autorisation est toujours en instruction. D’autre part, cette méga décharge figure encore dans le Plan Régional d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PREDMA) d’Île-de-France voté en 2009 par l’ancienne majorité régionale et son président Jean-Paul Huchon. »


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