Lors de la séance plénière du 16 février dernier, la majorité de gauche du Conseil régional d'Ile-de-France, dirigée par Jean-Paul Huchon, a adopté le projet de Plan de Déplacements Urbains (PDU) définissant les actions programmées en matière de mobilité durable d’ici à 2020. Actuellement en cours de révision, ce plan revêt une importance toute particulière dans la mesure où, comme le précise le code des transports, il « détermine les principes régissant l’organisation des transports de personnes et de marchandises, la circulation et le stationnement, dans le périmètre des transports urbains ». Son adoption définitive doit aboutir avant la fin de l’année 2013.
A l'heure où les différentes collectivités locales concernées par le PDU (départements, intercommunalités, communes) sont amenées à se prononcer sur ce document et émettre un avis, Valérie PÉCRESSE, Présidente du Groupe Mouvement Populaire à la Région, a souhaité indiquer à Franck MARLIN les raisons pour lesquelles les élus de l’opposition ont voté contre ce projet de PDU en février dernier au Conseil régional.
Lors de la séance plénière du 16 février dernier, la majorité de gauche du Conseil régional dirigée par Jean-Paul Huchon a adopté le projet de Plan de Déplacements Urbains définissant les actions programmées en matière de mobilité durable d’ici à 2020.
Le Plan de Déplacements urbains d’Ile-de-France (PDUIF) actuellement en cours de révision revêt une importance toute particulière dans la mesure où, comme le précise le code des transports, il « détermine les principes régissant l’organisation des transports de personnes et de marchandises, la circulation et le stationnement, dans le périmètre des transports urbains ».
Lancée en décembre 2007, cette procédure de révision du PDU devrait aboutir à son adoption définitive par le Conseil régional avant la fin de l’année 2013.
Pour l’heure, les différentes collectivités locales concernées par le PDU (départements, intercommunalités, communes) sont amenées à se prononcer sur ce document et à ce titre, vont devoir émettre un avis.
C’est pourquoi Valérie PÉCRESSE, Présidente du Groupe Mouvement Populaire à la Région, a souhaité indiquer à Franck MARLIN les raisons pour lesquelles les élus de l’opposition ont voté contre ce projet de PDU en février dernier au Conseil régional.
« Alors que la majorité du Conseil régional disposait de tous les éléments pour faire de ce PDU un outil permettant de faciliter la vie quotidienne des Franciliens, Jean-Paul Huchon et ses alliés ont choisi d’en faire un plan d’actions qui, s’il devait être appliqué, conduirait tout droit à l’asphyxie de notre Région.
« Tout d’abord, parce que le PDU proposé est fondé sur un diagnostic totalement obsolète. Le Syndicat des Transports d’Île-de-France (STIF) en charge de son élaboration s’est basé sur une étude de 2001 pour imaginer les déplacements de 2020. Or une étude de l’Observatoire de la mobilité en Île-de-France a rappelé qu’entre 2001 et aujourd’hui, la fréquentation des transports a augmenté de 25% quand le nombre de trains n’a progressé que de 5%.
« La conséquence est aujourd’hui connue par ceux qui utilisent les transports en commun ; ce sont des conditions de transports indignes pour des millions d’usagers.
« Faute de s’appuyer sur un état réel de la situation et un diagnostic valable, l’exécutif régional s’apprête à reconduire pour les 10 prochaines années, les mêmes erreurs qu’au cours de la décennie qui vient de s’écouler.
« Plutôt que de faire le choix d’objectifs incitatifs et ambitieux, la majorité de gauche à la Région a préféré un plan d’action punitif pour les automobilistes franciliens.
« Si l’objectif consistant à limiter la place de l’automobile est parfaitement louable - rappelons qu’il s’agit d’un des objectifs du Grenelle de l’Environnement dont notre famille politique est à l’origine - il convient de l’atteindre par des moyens appropriés.
« Notre objectif n’est pas, comme le font la gauche et les écologistes par pure idéologie, de déclarer la guerre à la route et au stationnement, mais d’offrir aux Franciliens des transports modernes leur permettant de se déplacer dans les meilleures conditions sanitaires et de sécurité dans notre région.
« Or la Région fait tout l’inverse. Alors que 75% des Franciliens sont condamnés à prendre leur voiture pour se rendre à leur travail faute de solutions alternatives, la Région coupe tout investissement en matière d’infrastructures routières et refuse de soutenir le développement des technologies en faveur de la voiture propre.
« Dans le même temps, elle ne fait pas l’effort nécessaire en matière de transports en commun.
« Si le PDU est intégralement appliqué, l’offre de transports aura augmenté de 30% entre 2001 et 2020 alors que dans le même temps le trafic aura progressé de 50%. En clair, le PDU n’apporte aucune réponse à l’embolie des transports constatée chaque jour par les Franciliens.
« Il en apporte d’autant moins que l’on peut d’ores et déjà affirmer que cet objectif insuffisant ne sera pas atteint puisque les schémas directeurs des RER votés par le STIF pour les années à venir sont déjà en retard. »