Le Schéma Directeur Territorial d’Aménagement Numérique, adopté par l’assemblée départementale le 12 mars dernier, suscite de vives protestations chez nombre d’habitants, entreprises et élus locaux.
Ce document, qui définit les perspectives de couverture par l’Internet Très Haut Débit à l’échelle de l’Essonne, soulève des enjeux majeurs en termes d’aménagement du territoire : attractivité et compétitivité économique, installation des entreprises, création d’emplois, optimisation des usages domestiques...
Or, pour Franck MARLIN, le scénario de couverture progressive privilégié par le Président du Conseil général et sa majorité est totalement inacceptable, aussi bien au niveau de son contenu que de ses modalités d’application.
« La priorité accordée aux équipements publics et aux zones d’activité, au détriment des particuliers, instaure une hiérarchisation arbitraire ».
« Pire encore, certaines villes bénéficieront de la fibre optique, et d’autres devront se contenter de l’ADSL. Cela s’apparente à une discrimination territoriale et cela engendre un déséquilibre inadmissible entre les différentes collectivités.»
« D’ailleurs, comment ne pas s’interroger sur l’absence de calendrier prévisionnel qui, de fait, met en défaut la lisibilité et la concrétisation de ces différents projets ? »
« De fait, les inégalités existantes, loin de s’atténuer, risquent donc à l’inverse de se reproduire et même de s’amplifier à travers l’instauration progressive du Très Haut Débit si ce choix devait être maintenu. »
« Si le déploiement du Très Haut Débit est bien une nécessité et une priorité, surtout au regard du retard pris dans ce domaine en Essonne, il n’en demeure pas moins que dans le cadre de la mission d’aménagement dévolue au Département, des populations ne peuvent être ni oubliées, ni sacrifiées. Le Président du Conseil Général de l’Essonne et sa majorité de gauche doivent donc, d’abord, respecter leurs engagements. Je ne laisserai pas se creuser la fracture numérique ! »