En accusant la France de crime contre l’humanité, à l’occasion de son déplacement à Alger, Emmanuel Macron a commis une faute grave et lourde de sens.

Sa repentance aux relents électoralistes est indigne.

Ses propos, qui ne peuvent même pas être qualifiés de maladroits, constituent une insulte à l’histoire nationale et à la mémoire des appelés du contingent, des militaires de carrière,  des membres des forces supplétives ou assimilées, des Harkis, et de tous les civils de toutes confessions et de toutes origines qui avaient leurs racines dans ce territoire alors français.

Un million et demi de jeunes soldats ont été envoyés de l’autre côté de la Méditerranée, 60 000 furent blessés, près de 30 000 ne sont jamais revenus. Comment l’oublier ?

Que doivent aussi penser ces Français d’Algérie installés depuis des générations, qui aiment profondément cette terre et qui ont dû la laisser derrière eux, sans retour, tous ceux qui ont perdu un proche, ceux qui entretenaient de bons rapports avec nos amis Algériens, ceux qui ont fait le choix courageux d’être fidèles aux valeurs portées par notre République, ceux qui se réunissent avec leurs associations chaque 19 mars devant les 4 000 lieux, places ou rues en France pour se souvenir et porter un message d’espoir et de paix ?

On ne commente pas l’Histoire même si elle est souvent douloureuse.

On ne la regarde pas avec condescendance, de façon moralisatrice.

Il y a une dimension humaine qui doit être considérée et respectée.

La grandeur d’un pays est d’être capable de réconcilier les mémoires, pas d’alimenter des guerres de mémoire.

Les propos d’Emmanuel Macron sont en cela condamnables, déshonorants, révoltants, indignes d’un homme aspirant aux plus hautes fonctions de l’État et donc garant de l’unité d’un pays.

C’est la division qu’il a semé. Honte à lui.


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