À l’occasion des débats à l’Assemblée nationale, lors de l’examen du projet de loi renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme en septembre dernier, mais aussi au cours d’une interview sur Europe 1, le Ministre de l’intérieur a annoncé des chiffres alarmants concernant les Français partis combattre en Syrie et en Irak aux côtés des djihadistes.

932 Français qui sont partis, en instance de départ ou déjà revenus de Syrie ou d’Irak sont actuellement impliqués dans la filière djihadiste.

Un nombre qui a bondi de plus de 75 % depuis le début de l’année faisant de la France le pays qui fournit aujourd’hui le plus fort contingent occidental de combattants terroristes.

Un constat extrêmement inquiétant pour Franck MARLIN qui en appelle non seulement à l’unité nationale mais surtout à l’application la plus stricte des règles de droit.

« S’il n’est pas possible de déchoir toutes les personnes partant faire le djihad de la nationalité française, car les conventions internationales nous interdisent de créer des apatrides, cette déchéance existe en droit français, en cas d’atteinte aux intérêts fondamentaux de la France : terrorisme, trahison, espionnage,… commise au profit d’un Etat étranger. C’est l’article 25 du Code civil.

« Entre 1989 et 2010, 21 cas de déchéance ont été appliqués. Pourquoi ne serait-elle pas systématisée au regard de la menace qui pèse aujourd’hui sur notre pays et ses habitants ?

« Il faut savoir également que dans le cas où une personne a une double nationalité, cette déchéance ne peut intervenir que si elle a été naturalisée il y a moins de dix ans. Cela ne correspond plus à l’urgence de la situation et aux réalités. Cette limite de temps, fixée par l’article 25-1 du même code, doit être supprimée lorsqu’il est établi que cette personne s’est engagée dans des groupes terroristes. »

 « Je suis un Républicain et je m’inquiète du rejet de certaines valeurs qui font l’identité de notre pays. L’attirance de certaines personnes vers des régimes religieux, dont les préceptes sont en totale contradiction avec nos principes de laïcité et de tolérance, est préoccupante.

« Le phénomène que nous constatons aujourd’hui va bien au-delà des manifestations de patriotisme qui peuvent apparaître lors de confrontations sportives par exemple. Nous parlons ici d’individus qui veulent instaurer la Charia et bafouer le droit des femmes. »

Stop au versement des prestations sociales à ceux qui partent faire le djihad et aux familles qui les cautionnent !

 « Il faut être vigilant. Notre tolérance ne doit pas être appréciée comme une faiblesse. Elle est le garant de ce vivre ensemble. Elle est sa force. Et les lois de la République doivent lui en donner les moyens. 

« Si des familles se retrouvent à subir des décisions personnelles auxquelles elles n’étaient pas préparées ou qu’elles n’ont pas vu venir, d’autres situations interpellent et posent question. Il en va parfois de la coresponsabilité du cercle familial. À cela également la France doit opposer un message de fermeté en disant ouvertement on n’a pas à profiter de droits lorsqu’on n’assume pas ses obligations et ses devoirs de citoyen.

Franck MARLIN partage en cela les objectifs de ses collègues Thierry MARIANI et Alain MARSAUD qui souhaitent créer une commission d’enquête relative aux abus de versements des prestations sociales aux Français ayant quitté le territoire dans le but de participer au djihad, et ceux de Jean-Christophe LAGARDE qui propose de retirer la nationalité française à ceux qui partent faire le djihad ou à leur interdire le retour sur le territoire.

« La lutte contre ce terrorisme est l’affaire de tous, et pas seulement des pouvoirs publics. Elle doit faire comprendre à chacun les dangers que représentent cette organisation terroriste et ses méthodes barbares, la fascination qu’elle engendre, la radicalisation de ses combattants et la responsabilité qui incombe à chacun d’empêcher sa prolifération. »


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