Dans son allocution télévisée, au lendemain de la mise en examen de l’ancien Ministre délégué au budget Jérôme CAHUZAC, le Président de la République a déclaré vouloir « lutter de manière impitoyable contre les conflits entre les intérêts publics et les intérêts privés et assurer la publication et le contrôle sur les patrimoines des ministres et de tous les parlementaires ».
Pour Franck MARLIN, cette proposition est loin d’être à la hauteur de ce qui est attendu par les Françaises et les Français.
« Dans un tel contexte, surtout avec les aveux de Jérôme CAHUZAC, après des mois de dénégation et de mensonges, à l’impact terrible pour notre démocratie, le Président de la République ne peut se contenter de mini mesurettes !
« Bien entendu ces déclarations de patrimoine doivent être effectuées et être contrôlées. D'ailleurs, la Commission pour la transparence de la vie politique les possède déjà. Alors pourquoi attendre ? Qu'elle les contrôle toutes dès maintenant !
« Mais cela ne doit pas se limiter aux seuls ministres et parlementaires. Au-delà du fait que cela ne fait porter la suspicion que sur une certaine classe politique, on ne pourra restaurer la confiance entre les Français et leurs représentants que si tous les élus se plient à cette obligation.
« J’estime en effet que tous les présidents d’exécutifs (maires de communes, responsables de Conseils généraux et régionaux,…) ainsi que les dirigeants d’organismes publics ou bénéficiant de fonds publics, comme les sociétés d’économie mixte (SEM), et plus généralement l’ensemble des personnes morales de droit public (communautés de communes et d’agglomération, EPA, EPIC, GIP, syndicats intercommunaux,…) doivent faire preuve de transparence et dans les mêmes conditions.
« Mettre un terme aux conflits entre les intérêts publics et les intérêts privés est une évidence. Mais pour lutter contre le sentiment de défiance qui s’exprime à l’égard de la classe politique, quel que soit son niveau, il est impératif que les Françaises et les Français aient accès à ces informations afin que les situations personnelles ne soient pas source d’interrogations ou de soupçons. »