Mardi 17 mars, à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a défendu le retour complet de la France dans l’OTAN au nom d’ « une certaine idée de la France ». C’est au nom de cette conviction gaulliste qui l’anime que Franck Marlin a été le seul parlementaire de la majorité à répondre par la négative à la seule question qui était véritablement posée : « Voulez-vous le retour de la France dans l’OTAN ? ». Neuf autres députés de l'UMP n’ont pas pris part au vote.
Depuis ce scrutin, de très nombreux témoignages de soutien, d’encouragements et de félicitations ont été adressé au député de la 2e circonscription de l’Essonne qui regrette ce débat inopportun dans le contexte économique et social que nous connaissons.
« J’estime qu’à l’heure où la France doit s’unir pour faire face aux difficultés, nous ne sommes pas obligés de trouver de nouveaux motifs de querelles et de divisions » explique Franck Marlin.
« En outre, la vision gaulliste sur cette question a toujours fait consensus. Et je la partage. La méfiance que le Général de Gaulle avait affichée dès 1958 et sa décision de retirer nos forces de l’organisation militaire en mars 1966, pour des raisons d’indépendance, reposait sur une stratégie claire. »
Et Franck Marlin de rappeler les propos tenus à cette époque par le Général de Gaulle : « Si les circonstances changent autour de nous, en vérité, il n’y a rien de plus constant que la politique étrangère de la France [...]. Cette politique tend essentiellement à ce que la France soit, et demeure, une nation indépendante. Pourquoi ? Pour qu’elle joue son rôle à elle dans le monde. En vue de quoi ? En vue de l’équilibre, du progrès, et de la paix. Cela ne veut pas dire, bien entendu, contrairement à ce que certains affirment, que nous voulions rester isolés. […] L’indépendance, cela signifie que ce que nous jugeons bon de faire, et avec qui, nous en décidions nous-mêmes, sans que cela nous soit imposé par aucun autre État et par aucune collectivité. »
Paraphrasant le Premier ministre, François Fillon, votre député entend être fidèle au gouvernement mais insoumis quand les circonstances l’imposent, fraternel mais pas subordonné à des décisions qui ne se justifient pas dans le temps comme dans le fond.
« Je trouve étonnant, au moment où nous voulons construire un monde multipolaire, que la France fasse le choix d’une politique de blocs. Cette conception bipolaire des relations internationales est surannée et donnera prétexte à certains pays à ne pas s’engager davantage dans une défense européenne. C’est également une erreur de croire que nous serons libres de nos décisions.
« La France a toujours été fière de sa spécificité, d’être cette voix à part qui sait rappeler, comme pour la guerre en Irak, combien l’allégeance peut être dangereuse et inutile pour la paix. La France va donc rentrer dans le rang... »
Une position que refuse Franck Marlin qui préfère préserver le particularisme français qui, au cas par cas, lui permet de garder son rang d’allié sans être inféodé aux visions et aux ambitions américaines.