Un article paru le 15 juillet sur un site internet d’actualité, affilié à un courant de pensée d’extrême droite, a semé le trouble sur les réseaux sociaux. L’auteur de l’article n’a évidemment pas pris soin de vérifier ses sources. Résultat : son article est un tissu de contrevérités qui n’a pour essence que la polémique.

Par exemple, il écrit que la « municipalité [d’Étampes] va ainsi offrir le 18 juillet 2015, de 20h à 23h, un buffet gratuit à quelque 1 200 musulmans au stade du quartier sensible de la Croix de Vernailles, à l’occasion de la fête de l’Aïd Fitr ».

Pourtant, le jour et l’heure de la fin du ramadan ne sont toujours pas connus en ce jeudi 16 juillet 17h30. Comment la Ville d’Etampes aurait-elle pu anticiper cette cérémonie ?

L’auteur oublie également de rappeler que cette fête s’effectuait par le passé dans les locaux vides d’une entreprise d’une zone d’activités de la communauté de communes.

N’ayant plus aujourd’hui cette solution, ni à disposition de structures d’accueil d’une capacité suffisante, les membres de la communauté musulmane se sont tournés vers les collectivités.

L’auteur oublie ainsi volontairement de spécifier les règles de droit en la matière.

En effet, aucune collectivité ne peut refuser une salle à une association même cultuelle.

La jurisprudence est constante. Les juges sévères. Il ne peut y être dérogé sous peine de porter atteinte à la liberté de réunion qui est une liberté fondamentale.

La Ville d’Etampes se devait donc de les respecter. C’est ainsi que la fin d’une fête religieuse sera célébrée d’ici la fin du week-end. Les membres de cette communauté profiteront d’une structure mise en place pour les enfants des centres de loisirs et louée par la commune à un tarif en rien comparable aux chiffres avancés.

Cette cérémonie se déroulera avant l’arrivée des enfants. Le prêt de cette structure est payant. Il s’agit là aussi d’une règle précise de droit. Toute location ne peut se faire à titre gracieux. La Ville d’Etampes là encore la respectera pleinement.

Enfin, il n’est pas prévu de nouvelle célébration à l’automne dans les conditions évoquées dans l’article.

Cette polémique est donc parfaitement infondée et injustifiée. Elle n’a pour objectif que de susciter la haine, le rejet, la discrimination.

C’est aussi oublier qu’en sa qualité de Maire, Franck MARLIN  a été le premier en France à vouloir faire apposer la « Laïcité »  sur les frontons des bâtiments publics. C’était en 2004. L’Etat lui avait alors intimé l’ordre de retirer les blasons qui la faisait figurer aux côtés de la devise nationale…

C’est oublier aussi que, depuis plus de 11 ans, en tant que Député, il demande le changement de la devise nationale pour affirmer la Laïcité comme fondement essentiel de notre République. Sa proposition de loi constitutionnelle, déposée pour la première fois en janvier 2004 , a été renouvelée en janvier 2014. Et il a été qualifié à plusieurs reprises de « laïcard » pour cela.

Aujourd’hui, certains veulent lui opposer la critique inverse.

Où étaient ils quand il fallait défendre cette valeur à laquelle ils semblent maintenant si attachés ?

Où étaient-ils lorsque le Maire s’est battu contre la construction d’un lieu de culte pour un mouvement répertorié en son temps dans la liste des sectes ?

Voilà, ne leur en déplaise, la vérité.


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