Le Président de la République en marche pour tuer les collectivités et la proximité
Hier, le Président de la République, le Premier ministre et une dizaine de membres du gouvernement ont réuni des élus locaux au Sénat pour une première « conférence nationale des territoires ».
À cette occasion, l’exécutif a annoncé que les collectivités locales devront réaliser 13 milliards d'euros d'économies ces cinq prochaines années, au lieu de 10 milliards, alors qu’elles ont déjà dû subir une baisse drastique de leurs dotations de 9,5 milliards d'euros lors des trois dernières années du quinquennat Hollande. Une situation qui avait déjà obligé les communes à différer ou annuler des projets d’équipements attendus par leurs habitants et à réduire leurs services publics, tout en assumant des charges supplémentaires à l’exemple de la réforme des rythmes scolaires extrêmement coûteuse, stupide, injuste et discriminatoire entre les territoires, ou de nouvelles compétences comme le traitement des cartes d’identité, des passeports et, bientôt, des PACS, les cartes-grises…
Le Président Macron a également confirmé sa volonté d’exonérer d’ici trois ans "80 % des ménages" (en fait ceux ayant des revenus inférieurs 1666 € mensuels par part fiscale) de la taxe d’habitation, évoquant même la possibilité que cette exonération s’applique un jour à tous, avec l’attribution aux communes d’une partie de la CSG ou la CRDS qui, inévitablement, augmenteront encore.
Mais E. Macron est allé encore plus loin en annonçant qu’il fallait « engager une réduction du nombre des élus locaux ».
« Toutes ces mesures vont finalement dans le même sens : moins de proximité entre les collectivités et leurs habitants, éloigner les citoyens de leurs représentants » explique Franck MARLIN.