Mardi 24 septembre, Franck MARLIN a interpellé le Gouvernement à travers une Question d'Actualité. Il a visé un système de secours et d'urgence à bout de souffle, porté par des Sapeurs-Pompiers qui n'en peuvent plus. Il a dénoncé l'absence de propositions concrètes du Gouvernement pour endiguer le malaise profond que connaît la profession.
Voici le texte de la question de Franck MARLIN :
"Monsieur le Président, Mes chers collègues,
Ma question s’adresse à Monsieur le Ministre de l’Intérieur.
La France connaît une augmentation sans précédent des agressions envers les Sapeurs-Pompiers.
Le 4 septembre 2018, le Pompier Geoffroy HENRI perdait la vie, en mission, poignardé.
Pas une semaine ne se passe sans qu’un pompier ne soit agressé. Rien que le weekend des 14 et 15 septembre, en Essonne, 4 agressions Portant ainsi à plus de 56 le nombre de plaintes sur le Département.
Dans cet hémicycle, notre indignation est unanime, face à ces attaques dont ces femmes et ces hommes de devoir sont victimes. Nous les assurons tous de notre entier soutien, et sommes à l’unisson pour dénoncer ces actes inadmissibles contre les dépositaires du service public et accompagner ces héros du quotidien frappés dans l’exercice de leur métier.
A Etampes, des voyous qui avaient agressé deux Sapeurs-Pompiers ont été rapidement interpellés par la Police. L’un d’entre eux a été lourdement condamné. Je tiens à saluer cette décision.
Monsieur le Ministre, vous avez engagé une réflexion, des travaux contre cette gangrène de la République. Mais le soutien moral ne suffit plus, les travaux de réflexion ne suffisent plus, les mesurettes non plus.
Il faut des actes, et des actes forts,
Les Sapeurs-Pompiers n’ont plus le feu sacré.
Et ce ne sont pas les annonces que vous avez faites lors de leur Congrès national qui vont les rassurer.
Monsieur le Ministre, vous convenez que notre système de secours et d’urgence est à bout de souffle et nécessite une profonde réforme.
Mais c’est à l’Etat d’assurer la sécurité de ses serviteurs car les soldats du feu n’en peuvent plus.
Vous ne répondez pas au mouvement profond de grève qui perdure depuis le mois de juin et n’endiguez pas la crise des vocations qui frappe cette profession.
Monsieur le Ministre, la République et la Représentation nationale exigent des réponses concrètes et immédiates."