Le Sénat a adopté, contre l’avis du gouvernement, une proposition de loi qui vise notamment à supprimer les allocations familiales aux parents qui n’ont plus la garde de leurs enfants, après décision de justice.

Une mesure de bon sens sur laquelle votre député votera favorablement lorsqu’elle sera discutée à l’Assemblée nationale.

« Il ne faut tout de même oublier que les allocations familiales ont pour unique but d’aider les familles à élever leurs enfants. En perdre la garde est une décision grave de la justice qui sanctionne des manquements ou des défaillances » explique Franck MARLIN.

« Mais le gouvernement préfère s’attaquer aux classes moyennes en leur souhaitant réduire leurs allocations, comme l’a confirmé le Président de la République dans son interview télévisée. »

En effet, le débat sur les prestations familiales est bel et bien relancé ! Déjà, il y a quelques semaines, le président de la Cour des comptes avait évoqué la taxation des allocations familiale ainsi qu’une une baisse de leur montant pour les plus aisés. La semaine dernière, c’est le député PS Gérard Bapt, rapporteur du budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée, qui proposait de diviser par deux les allocations familiales "au-delà d'un certain niveau de revenus". Et hier, François Hollande a confirmé cette volonté !

Le gouvernement donc prépare les Français à des mesures choc dans la perspective du rapport du président du Haut conseil de la famille, Bertrand Fragonard, qui va remettre dans les jours qui viennent ses préconisations pour une réforme des prestations familiales.

En conclusion, les jours sont comptés pour notre régime de solidarité et notre politique familiale. Ce que dénonce votre député.

« Quel que soit le domaine, le gouvernement ne cesse de taxer et d’alourdir les charges pesant sur les familles et les classes moyennes. De plus en plus, avec les politiques qui sont menées, nous quittons le monde de la solidarité pour la confiscation » poursuit-il.

« Mais, à aucun moment n’est évoqué le véritable problème qui est : que faisons-nous pour les familles qui ne s’occupent pas de leurs enfants et n’assument pas leurs responsabilités de parents ? »

On ferait mieux de prendre à bras le corps le problème de la démission de parents et du comportement de certains enfants

« Il ne faut pas non plus se voiler la face. Pour certaines familles, ces allocations sont plus considérées comme des revenus que comme une aide à l’éducation ou à la prise en charge de frais dans le cadre de la scolarité de leurs enfants.

« Au lieu de s’attaquer au montant des allocations et de leurs bénéficiaires, on ferait mieux de prendre à bras le corps le problème de la démission de parents et du comportement de certains enfants.

« En effet, le soutien à la natalité est en France une politique qui fonctionne. Elle lui permet de se régénérer. Il faut donc faire attention de ne pas casser cette dynamique qui présente, à tous points de vue, des avantages pour l’économie nationale et les retraites.

« Il faut en revanche veiller à ce que les parents assume leurs responsabilités et qu’elles soient engagés lorsqu’ils sont défaillant.

« C’est d’ailleurs ce que nous appliquons à Étampes depuis de très nombreuses années.  C’est une politique d’équilibre qui aide les familles qui en ont besoin, au travers de dispositifs spécifiques.

À Étampes, nous aidons les familles qui en ont besoin et sanctionnons celles dont les enfants sont des délinquants

« En janvier 2000, Etampes a instauré la cantine à 0,15 € pour donner la possibilité aux enfants qui ne déjeunent plus de bénéficier d’un repas équilibré et aider les familles au moment où elles en ont le plus besoin, quand elles ne peuvent plus régler leurs factures. Une mesure qui a été élargie en 2006 aux centres de loisirs avec un tarif particulier à 1 € la journée et, en mai 2003, aux études dirigées pour les enfants de primaire.

« Dans le même temps, Étampes a crée une école de parents, en septembre 2004, qui consiste à regrouper l’ensemble des actions visant à soutenir les parents dans l’exercice de leur parentalité : ateliers parentaux, un accompagnement scolaire en association avec les parents, des séances d’informations thématiques, un livret de suivi périscolaire.

« Enfin, en octobre 2011, nous avons mis en place une allocation de rentrée scolaire qui s’adresse aux familles ne bénéficiant pas de celles versées par la CAF et qui se présente sous la forme de tickets service.

« En revanche, en cas de comportement délictueux, incivique ou même de nature à perturber la tranquillité publique, les aides municipales étampoises, hormis celle de la cantine, sont supprimées. Une décision qui s’applique à l’issue d’une réunion en Mairie avec l’enfant et les parents pour leur en expliquer les raisons et le sens. Et au terme d’un an d’application, un nouveau bilan est effectué, la mesure pouvant, si l’enfant a continué à commettre des actes répréhensibles, être prorogée.

« Voilà à mon sens une politique familiale responsable, qui ne stigmatise personne et qui ne divise pas les Français ! »


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