ImageAlors que 109 radars dits « pédagogiques » ont été installés au 1er septembre et que 4000 devraient l’être d’ici à la fin 2012, en remplacement des panneaux signalant la présence des radars fixes, Franck MARLIN dénonce le « gâchis financier » et « l’absurdité » de cette mesure dont il demande la suspension.

« Dès l’annonce de la suppression des panneaux annonçant les radars fixes, j’avais demandé, comme de nombreux collègues, l’abandon de cette disposition. Face à la colère des parlementaires et des usagers de la route, il a été finalement décidé, dans la précipitation, de remplacer ces panneaux par des radars pédagogiques » explique votre député.

« Si l’on peut comprendre leur utilité pour signaler des lieux accidentogènes, il n’en est pas de même pour le remplacement des panneaux par ces dispositifs extrêmement coûteux. A 10 000 € le radar pédagogique, la facture va s’élever à 40 millions d’euros, c’est à dire la moitié de ce qu’aurait rapporté la taxation des parcs de loisirs à laquelle je m'étais opposée et qui, fort heureusement, a été abandonnée. A l’heure où il est demandé aux Français de faire des économies, cette décision est un non sens !

« C’est un même un gâchis financier ! Car cet argent aurait pu et aurait du servir à l’amélioration du réseau routier !

« La mise en œuvre de ce plan illustre bien la précipitation dans laquelle il a été élaboré. J’en veux pour exemple l’installation de radars pédagogiques sur le bord des autoroutes alors qu’ils ne peuvent indiquer des vitesses qu’à deux chiffres. Sans compter le fait qu’ils ne sont pas adaptés à une circulation importante ! Il faudra donc les remplacer. Quelle absurdité ! »

« Il est donc grand temps de retrouver le chemin de la raison. Il faut suspendre ce plan et réfléchir à tout ce qui peut être efficacement mis en place pour lutter contre l’insécurité routière, ce qui reste une priorité. Il faut s’attaquer aux causes profondes de la mortalité et des accidents sur nos routes, et nous les connaissons : la formation des conducteurs, l’état des routes, la perte de la vigilance, l’alcoolémie au volant.

« D’ailleurs, les chiffres de la sécurité routière en juillet dernier ont montré une baisse de 21% de la mortalité sur les routes par rapport à l’an dernier. Et il en est de même pour les motards. Selon les chiffres publiés cet été, le bilan définitif pour 2010 fait part d’une diminution de 19,8% des tués malgré une augmentation de trafic de l'ordre de 1,9%, ce qui n’a jamais été vu depuis... 1948 ! Cela démontre bien que, dans leur très grande majorité, les conducteurs et les motards sont des gens responsables.

« S’il faut continuer à sanctionner lourdement les conduites dangereuses, il faut aussi mettre un terme au "tout répressif" qui a bien démontré ses limites et mettre en œuvre une vraie politique de prévention, dans sa globalité. Pour une lutte aussi importante, il faut des moyens et certainement pas de gaspillages ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je soutiens les revendications des usagers de la route, et notamment des motards, qui s’exprimeront les 10 et 11 septembre prochain partout en France ! »


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