Le remaniement ministériel qui a été effectué s’est accompagné de la disparition du Secrétariat d’État chargé des Anciens Combattants, une charge désormais dévolue à Alain JUPPÉ, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants. Un choix que ne partage pas le votre député.
« Le maintien d’un Secrétariat d’État spécifique est une nécessité et un besoin » explique Franck MARLIN.
« Une nécessité parce que de grandes réformes sont en cours, telles que la mise en place d’un guichet unique, la mise en œuvre de la reconnaissance et l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français, ou des mesures d’indemnisation des pupilles de la Nation et des orphelins de guerre auxquelles je suis d’ailleurs extrêmement attaché.
« C’est également une nécessité car ce Secrétariat d’État était un interlocuteur gouvernemental privilégié indispensable aux représentants du monde des Anciens Combattants, ce qui répondait à un engagement du Président. Et il reste de nombreux dossiers à mener à leurs termes, comme la retraite du combattant, l'allocation de solidarité pour les conjoints survivants, le différentiel entre l'indice des prix à la consommation et la valeur des retraites, les conditions d’attribution du bénéfice de la campagne double aux anciens combattants d'Afrique du nord, ou l'attribution de la carte du combattant aux militaires arrivés en Algérie avant le 2 juillet 1962 et justifiant de 120 jours de présence.
« Mais c’est, plus que tout, un besoin. Car aujourd’hui, plus que
jamais, la France se doit de perpétuer le souvenir des hommes et des
femmes qui se sont sacrifiés pour notre pays et pour défendre nos
valeurs, celles-là même dont les plus jeunes doivent être animées. »
« Un devoir moral envers notre Histoire »
« J’ai été particulièrement touché et ému de voir, lors des cérémonies
commémoratives du 11 novembre dernier, dans ma circonscription, des
enfants des écoles chanter La Marseillaise et se recueillir devant des
Monuments aux Morts. Et, dans ce cadre, je remercie la communauté
scolaire qui a fait un travail remarquable. Cela démontre bien que
toutes les générations sont concernées et attachées à notre Histoire.
« Naturellement, je comprends et partage la volonté du Président de la République de maîtriser les dépenses de l’État et d’un retour à l’équilibre des comptes publics. Mais la mémoire ne peut pas être l’otage de cette bonne gestion financière. »
Et c’est d’ailleurs dans ces termes que Franck MARLIN s’est adressé au Président de la République, Nicolas SARKOZY, dans un courrier du 17 novembre, pour demander le rétablissement de ce Secrétariat d'État « parce qu’au-delà du devoir de mémoire, il s’agit avant tout d’un devoir moral envers notre Histoire. »