Depuis plusieurs années, le député-maire d’Étampes est mobilisé afin que les habitants de l’Essonne, et notamment ceux situés dans des zones peu denses, aient accès au réseau Internet haut débit.
« Si, aujourd’hui, cela parait naturel pour beaucoup d’avoir accès à Internet avec un débit important, tel n’était pas le cas il y a quelques années. A force de multiplier les démarches, l’opérateur historique France Telecom a considérablement développé ses infrastructures ses dernières années pour permettre à une grande majorité des Essonniens de bénéficier du haut débit. Mais, outre les lignes qui ne permettent qu’un débit de 512 kbit/s, ce qui est par ailleurs insuffisant pour bénéficier des services de la télévision par ADSL par exemple, il reste à ce jour environ 300 lignes en Essonne qui ne peuvent pas du tout être éligible à ce réseau » explique Franck MARLIN.
« En résumé, environ 300 familles qui habitent dans ces zones blanches n’ont pas accès à Internet autrement que par un modem et à débit de 56 kbit/s, c’est à dire comme il y a 15 ans ! Imaginez, à cette vitesse, pour afficher une image de 500 ko, ce qui est dérisoire, il leur faut environ 1 minute 30 alors qu’elle s’affiche en moins d’une seconde chez la majorité des Français !
« De plus, ces familles ne peuvent pas bénéficier des offres proposées par les opérateurs telles que la télévision par Internet par exemple. Je pense notamment aux habitants de Roinvilliers, du Hameau de l’Humery, ou à certains d’entre eux qui résident à Cerny, Chalô-Saint-Mars, Ormoy,...»
Aujourd’hui, ne pas avoir le haut débit, c’est inconcevable
« Le Conseil général a adopté en juin dernier, après plusieurs reports successifs, l’installation de Nœuds de raccordement d’Abonnés pour couvrir certaines zones blanches, dont deux pour Brouy/Blandy et Ormoy-la-Rivière. Mais cela ne suffira pas pour que toutes les lignes soient équipées.
« Pour ces lignes qui ne bénéficieront pas de travaux, les Essonniens devront donc faire installer soit un kit Wi-max soit une antenne satellite. Même s’ils pourront obtenir une subvention, il parait inconcevable qu’en Ile-de-France, à l’heure où Internet est devenu indispensable, qu’il s’agisse de la consultation de site ou d’envoi de courriers électroniques, et alors que l’on parle du très haut débit que chacun ne puisse pas avoir au moins le haut-débit et d’une manière classique ! »
C’est la raison pour laquelle votre député député était intervenu en juin dernier auprès de Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Secrétaire d’Etat chargée de la prospective et du développement de l’économie numérique, afin de connaître l’ensemble des mesures qui permettraient enfin aux Essonniens concernés de profiter du haut-débit « classique », si des travaux d’aménagement pourraient être financés par le fonds spécifique mis en place par le Gouvernement et d’agir auprès de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP), sachant que la problématique de l’aménagement du territoire doit être présente dans les décisions de cette autorité pour étendre le haut et le très haut débit dans les zones peu denses.
Dans sa réponse, la Ministre explique que le gouvernement a lancé le label « haut débit pour tous » pour permettre « à chaque Français, où qu’il habite, de bénéficier d’un droit d’accès à Internet haut débit supérieur à 512 kbit/s à un tarif abordable, inférieur à 35 euros par mois matériel compris » et qu’elle poursuit « avec l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), les opérateurs et les collectivités locales, les travaux sur la montée en débit de nos territoires. L'enjeu est d'identifier de nouvelles solutions techniques pour les citoyens qui, à l'image de certains habitants de l'Essonne, ne disposent que d'un trop faible débit pour leur accès Internet. »
Le « très haut débit » : un enjeu majeur pour le Sud-Essonne et l’économie locale
La Ministre insiste également sur la priorité donnée au déploiement du très haut débit.
« Les réseaux très haut débit représentent aujourd'hui un enjeu majeur pour la France, avec plusieurs milliards d'euros d'investissement dès les prochaines années. Ce programme va débuter dans les prochaines semaines avec un appel à manifestation d'intentions, dont l'objet sera de recenser les projets des opérateurs et des collectivités locales ».
« Dans le même temps, des appels à projets pilotes seront également lancés » indique-t-elle également. « Je sélectionnerai, avec Monsieur René RICOL, Commissaire général à l'investissement, environ cinq projets de taille modeste afin d'expérimenter rapidement les conditions de déploiement du très haut débit en dehors des zones très denses. Quant aux zones où la fibre optique ne sera malheureusement pas déployée à moyen terme, le programme comprend un volet C. Il débutera par une consultation publique, en septembre, qui visera à identifier les différentes technologies disponibles, que ce soit le satellite, les technologies hertziennes terrestres voire la montée en débit des réseaux existants. Leur développement pourra aussi être soutenu, à compter de 2011, dans le cadre des schémas directeurs territoriaux d'aménagement numérique des collectivités. »
Une perspective qui séduit Franck MARLIN qui a immédiatement sollicité Jean PERTHUIS, en sa qualité de président de la Communauté de communes de l’Etampois Sud-Essonne.
« Le développement du très haut débit c’est aussi une nécessité pour le développement économique de notre région » poursuit votre député.
« Si, à Étampes, nous avons profité de l’implantation des caméras de vidéoprotection pour installer la fibre optique, il faut également que tout le bassin de population et d’emplois de la CCESE puisse y avoir accès. L’Etat est prêt à aider les collectivités qui en exprimeront le désir. Je crois qu’il s’agit d’une occasion à ne pas manquer. Je souhaite donc proposer au Conseil communautaire, à la rentrée, d’en débattre et d’en décider. »