A partir du 16 novembre prochain, et pour une durée d’un mois, l’enquête publique concernant le « relèvement des altitudes d’arrivées des avions en provenance du sud-est à destination de l’aéroport de Paris-Orly en configuration de vent d’est » sera ouverte.
Au regard des conséquences qu’impliquerait ce projet pour l’environnement et les populations du Sud-Essonne, votre député appelle dès à présent les habitants et les élus locaux concernés à se mobiliser.
Dans un courrier adressé aux 30 maires des communes essonniennes touchées par cette proposition de nouveau couloir, Franck MARLIN les alerte sur les défauts cachés du dossier.
« Cela fait plusieurs années que les élus sont mobilisés sur cette question » explique-t-il.
« Avec Jean-Jacques BOUSSAINGAULT, le Président du Parc naturel régional du Gâtinais, nous avions d’ailleurs combattu un projet presque identique. En 2006, lorsqu’il avait de nouveau été question de modifier ce couloir aérien, les réponses qui nous avaient été faites par le Ministre d’alors étaient rassurantes. Rien ne laissait présager ce qui arrive aujourd’hui !
« Alerté sur des travaux menés par le Ministère de l’écologie et la DGAC, j’avais saisi Monsieur BORLOO par courrier et par le biais d’une question écrite. Or quelques jours plus tard, un dossier d’enquête publique a été déposé dans toutes les mairies, sans aucune autre information, en toute discrétion, et presque de manière sournoise. Pourtant, ce dossier est tout sauf anodin ! »
En réponse, Franck Marlin a immédiatement demandé un rendez-vous au Secrétaire d’Etat chargé des transports en précisant que « cette rencontre sera fixée dans les prochains jours, comme me l’a assuré Dominique Bussereau à l’issue des questions au gouvernement. Mais d’ici là, il n’y a pas de temps à perdre ! Les élus et les habitants concernés doivent être pleinement informés ! »
Ainsi dans son courrier aux Maires, il explique que le choix du Ministère et de la DGAC s’est porté sur le transfert des nuisances au seul motif que notre territoire serait moins impacté, car moins peuplé.
A en croire le dossier d’enquête,
Étampes ne compterait plus que 8340 habitants !
« C’est inacceptable ! D’autant plus que le projet se targue d’une diminution de 37 702 habitants impactés par rapport aux conditions de survols actuels. C’est totalement faux ! Car à la lecture des documents annexes de cette enquête, il s’avère que les communes qui seraient nouvellement touchées se voient amputées d’un grand nombre de leurs habitants. Par exemple, ils font état de 1 036 habitants concernés pour Milly-la-Forêt alors que cette ville en compte 4 822 ! De même, Étampes ne compterait plus que 8 340 habitants au lieu de 22 956 et Châlo-Saint-Mars 132 au lieu de 1157 ! Rien qu’avec ces trois villes, la diminution annoncée se réduit considérablement. Les arguments de ce dossier sont donc erronés voire mensongers ! »
« D’autres pistes de réflexion auraient pu être explorées. Des solutions, nettement moins pénalisantes pour tous les Essonniens, y compris ceux actuellement survolés, existent. Ce projet est le pire de tous les projets, et surtout, de l’aveu même des spécialistes, pilotes et contrôleurs aériens, il est parfaitement injustifié ! Et nous le combattrons sans relâche ! »
Ainsi qu’il l’indique également, la mobilisation des élus locaux et des habitants dont les communes seront impactées sera déterminante durant ce mois d’enquête publique. Et une motion type leur sera prochainement adressée afin de la soumettre à leurs conseils municipaux, à l’instar de celle proposée ce soir par le syndicat mixte d’aménagement et de gestion du Parc naturel régional du Gâtinais français.