Quelques jours après la manifestation qui s’est déroulée à la préfecture d’Evry pour dire « non » à la création d’un centre de stockage de déchets à Saint-Escobille, Franck MARLIN a demandé l’intervention des ministres Jean-Louis BORLOO et Michel BARNIER.
« La décision de Monsieur le Préfet est un véritable coup de force !
« Tous les élus concernés se sont clairement exprimés et positionnés par rapport à ce projet. Le Projet d’Intérêt Général (P.I.G.) décidé par le représentant de l’État, c’est non seulement ne pas respecter la décision des élus locaux, mais c’est également les juger irresponsables. C’est donc un acte grave aux conséquences graves !
« C’est d’ailleurs le message que j’ai délivré à Monsieur le Préfet lors de la réunion de la Chambre Interdépartementale d’Agriculture d’Ile-de-France qui s’est tenue le 6 mai dernier.
« Cette position est motivée par les risques tant sanitaires qu’environnementaux, engendrés par ce type d’équipement, qui peut par ailleurs affecter la production agricole. »
Ainsi qu’il l’a indiqué aux ministres : « Ce projet va à l’encontre des mesures gouvernementales prises lors du Grenelle de l’Environnement. »
« De nombreuses mises en garde ont été déposées lors de l’enquête publique », rappelle-t-il également en précisant que « quatorze contre-expertises ont même révélé les risques, induits par une telle implantation, sur la santé humaine et l’agriculture beauceronne.
« Monsieur le Préfet n’a d’ailleurs donné aucune explication et n’a apporté aucun argument concernant les dangers révélés dans ces contre-expertises !
« Comment ne pas s’interroger et s’élever contre le choix du lieu d’implantation aux franges de l’Essonne, à proximité de la nappe phréatique de Beauce, et d’un territoire agricole dépourvu des infrastructures routières nécessaires à l’exploitation du site ?
« Comment ne pas prendre en compte l’inquiétude exprimée par les agriculteurs qui se sont tournés vers des productions céréalières de qualité répondant à des cahiers des charges stricts, à des exigences de traçabilité incontournables, à l’origine de labels et de certifications, et qui verront leurs contrats conclus avec les coopérateurs, les meuniers, ainsi que les brasseurs, cassés au motif de l’application du principe de précaution ? »
Face à une décision qui, si elle était maintenue, mettrait en péril les exploitations concernées et ferait peser de lourdes menaces en matière de santé publique, Franck MARLIN a donc demandé aux ministres de « tout mettre en œuvre pour suspendre sans délai ce projet ».
« Habitants, associations, élus locaux : nous sommes plus que jamais déterminés et mobilisés. Nous sommes prêts à ouvrir les négociations avec le représentant de l’État… mais à la seule et unique condition qu’il suspende sans délai sa décision ! »
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Lire également l'article paru dans le journal Horizons à l'occasion de la manifestation du 4 mai (format PDF)