A la demande de Franck MARLIN, l’intersyndicale CGT – CFDT – CFE/CGC – SUD – FO du groupe SNPE (Société Nationale des Poudres et Explosifs) et votre député ont été reçus lundi après-midi au Ministère de la défense sur le dossier du rattachement de la SNPE au groupe SAFRAN. En effet, dans le cadre du projet de loi de programmation militaire pour 2009 – 2014, qui sera prochainement examiné à l’Assemblée nationale, le groupe SNPE est inscrit sur la liste des sociétés privatisables.
« La problématique réside principalement dans l’élaboration d’un véritable projet industriel pour toutes les filiales du groupe (SME, Eurenco, BNC Structil, Isochem…). Or il est à craindre que le groupe SAFRAN ne soit intéressé que par la branche SME (SNPE Matériaux Energétiques) qui est spécialisée dans la recherche, le développement, la production et la commercialisation des matériaux énergétiques et pyrotechniques notamment, et qui s’appuie sur les travaux effectués au Centre de Recherches du Bouchet situé à Vert-le-Petit. Car il en va de l’avenir de près de 1400 salariés en France, dont plus de 400 pour Isochem (85 à Vert-le-Petit), qui travaillent actuellement dans ces filiales ! » explique Franck Marlin.
Au cours de ce rendez-vous, votre député a donc clairement demandé s’il existe réellement un projet industriel pour l’ensemble des composantes du groupe SNPE, en affirmant que, dans le cas contraire, il est plus que jamais nécessaire de prendre le temps de concevoir un tel projet avant d’étudier toute privatisation.
Une position pleinement partagée par l’intersyndicale pour qui « la force du groupe SNPE reste sa solidarité entre les différents établissements », chacun insistant sur le fait que « le segment stratégique doit rester dans le secteur public » car il est le seul à offrir des garanties « aussi bien en matière de défense nationale que de sécurité dans l’entreprise ».
Sachant que, pour l’État, les modalités de cession de SNPE à SAFRAN n’ont pas encore été définies, notamment sur une cession partielle ou globale du Groupe SNPE, l’intersyndicale et votre député ont tous deux demandé un moratoire sur cette privatisation.
Et, dès à présent, Franck MARLIN a fait connaître son intention de déposer un amendement en ce sens lorsque ce projet de loi sera soumis à l’Assemblée nationale.